Dans le gaz ionisé qui l’entoure, la sonde Voyager-1 a enregistré deux séries d'ondes, qui sont la signature du milieu interstellaire, et non du vent solaire. Transmis sur un haut-parleur, ces signaux ont fait entendre un son ! © Nasa, JPL

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    Lancée en 1977, la sonde Voyager-1 se trouve actuellement à environ 21 milliards de km du Soleil. Dans cette direction, la distance est à peu près celle de l'héliopause, là où le vent solaire, constitué de particules chargées, est arrêté par la pression du plasma interstellaire, ce milieu dans lequel baignent les étoiles.

    Depuis des années, les scientifiques cherchent des traces du passage de cette frontière dans les mesures effectuées par les instruments de la sonde. En septembre 2013, l'analyse montrait que l'héliopause avait dû être franchie au mois d'août 2013. Dans le gazgaz ionisé qui l'entoure, la sonde a enregistré deux séries d'ondes, qui sont la signature du milieu interstellaire, et non du vent solaire. Transmis sur un haut-parleur, ces signaux ont fait entendre un son.

    On remarque l'augmentation de fréquencefréquence, donc de densité du milieu, et celle de l'intensité, entre les deux occurrences. Les vibrationsvibrations qui agitent le plasma autour de la sonde Voyager-1 ont augmenté deux fois, entre octobre et novembre 2012 et entre avril et mai 2013. Le graphique montre ces deux bouffées, sous forme de taches colorées (rouge pour le signal le plus fort, bleu pour le plus faible). Entre, la fréquence (frequency) a augmenté, et donc, également, la densité du plasma (density). Le son que l'on entend est celui de ce gaz ionisé formant le milieu interstellaire de la Voie lactéeVoie lactée. © NasaNasa, JPL