On pensait le sujet clos mais la Russie a réitéré son refus de laisser la capsule Dragon, de l'entreprise Space X, s'amarrer à la Station spatiale en novembre. Roscosmos estime que l'engin, dont ce serait là le deuxième vol de qualification, n'a pas suffisamment fait ses preuves pour s'approcher de l'ISS. Problème : la Nasa et Space X ont déjà programmé le lancement...
La Nasa et SpaceX, qui prévoient d'amarrer la capsule Dragon à la Station spatiale lors de son prochain vol, devront peut-être revoir leur plan en raison de l'opposition de Roscosmos. L'Agence spatiale russe ne tolère qu'un vol de proximité, arguant qu'il est difficile de s'assurer que la capsule réponde à toutes les normes de sécurité imposées aux engins venant s'amarrer à l'ISS.
Pour les Russes, un véhicule spatial qui n'a volé qu'une seule fois - et c'est le cas de ce Dragon - n'est pas suffisamment mature pour s'amarrer à l'ISS. Les craintes portent moins sur la capacité de la capsule à s'amarrer qu'à se sortir de situations à risque en réalisant, dans l'urgence, des manœuvres d'évitement ou de dégagement sans rentrer en collision avec l'ISS.
Dragon pourra-t-elle s'amarrer lors de son deuxième vol ?
Comme l'a précisé Alexeï Krasov, chef du Département de vols habités de Roscosmos, à l'agence de presse RIA Novosti, « nous n'autoriserons pas SpaceX à s'amarrer à l'ISS tant que nous n'aurons pas la garantie que cette capsule spatiale respecte les normes usuelles de sécurité des vols habités ». Pour sa défense, SpaceX a répondu qu'elle avait travaillé pour que sa capsule Dragon remplisse toutes les conditions imposées et puisse devenir le premier engin privé à rejoindre l'ISS et à s'y amarrer.
Après un premier vol réalisé avec succès en décembre 2010, ce deuxième vol de qualification pourrait également être le dernier si Dragon démontre sa capacité à rejoindre l'ISS et à s'y amarrer. Initialement, trois vols de démonstration étaient prévus. Mais, dans un souci d'économie et de réduction de la période de dépendance aux capacités russes pour l'accès à l'ISS, la Nasa et SpaceX ont fusionné les deux missions restantes en une seule.