L’utilité des satellites d’observation de la Terre pour mieux comprendre notre planète et améliorer la qualité de vie des humains n’est plus a démontrer. Un mois après son lancement, le satellite Tandem-X a rejoint en orbite son alter-ego TerraSAR-X (lancé en 2007). Ils formeront un système d’interférométrie radar dans lequel les satellites évolueront en formation serrée à seulement quelques centaines de mètres. Des données qui s’avèreront utiles pour tous les services qui s’appuient sur l’utilisation de la cartographie.

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    L'objectif de cette mission est de créer un modèle de terrain cohérent et homogène à l'échelle mondiale, sans aucune discontinuité au niveau des frontières régionales et nationales, ni incohérence résultant de procédures et campagnes de mesures disparates et échelonnées dans le temps. Ces deux satellites qui ont été construits par Astrium seront exploités par l'Agence spatiale allemandeAgence spatiale allemande et leurs données par Infoterra, filiale d'Astrium.

    Rendus publics la semaine dernière, ces premiers relevés d'élévation ont été réalisés alors que les satellites étaient séparés d'environ 370 kilomètres, contre environ 200 mètres lorsqu'ils seront pleinement opérationnels à partir de cet automneautomne. Malgré cette distance élevée, les images sont stupéfiantes de détails, en termes de qualité, de précision et de couverture. Le contrôle de l'orbite et l'interaction entre les deux satellites sont excellents ce qui fait dire aux responsables de la mission que les modèles finaux qui seront fournis aux utilisateurs seront plus précis et actuels que ceux utilisés aujourd'hui.

    En effet, ce n'est pas la première fois qu'une mission vise à cartographier la Terre en trois dimensions depuis l'espace. En février 2000, Endeavour (STS-99) était envoyée dans l'espace pour le faire de 50 degrés sud à 60 degrés nord par rapport à l'équateuréquateur. Elle embarquait pour cela un imposant instrument composée de deux antennes radar montées dans la soute et deux autres fixées sur un mât de 60 mètres déployé en orbite. Seulement voilà, 10 ans plus tard, les besoins ont évolué et surtout la navette n'avait pas photographié les régions polaires, une des clés pour comprendre les effets du changement climatiquechangement climatique.

    Glaces de l'île de la Révolution d'Octobre (Russie) © DLR

    Glaces de l'île de la Révolution d'Octobre (Russie) © DLR

    Chaque image apporte son lot d'informations mais, seul un œilœil exercé à la lecture de ce type de données peut se rendre compte de la qualité des détails. Exemple, cette vue ci-dessus des glaces de l'île de la Révolution d'Octobre (Russie) qui permet de se rendre compte de leur déplacement et de la hauteur avec une grande précision. Autre vue, celle de la région Kalach on Don en Ukraine qui montre très clairement et pour la première fois des différences de hauteur entre les routes, les bordures des champs et des rivières.