Le futur véhicule spatial d’exploration de la Nasa réalisera un vol d’essai non habité en 2014. Présenté à tort comme le successeur des navettes – cette tâche est dévolue au secteur privé –, Orion transportera des astronautes jusqu’à la Lune, Mars ou des astéroïdes. Une première mission habitée est prévue en 2017.

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    La Nasa a planifié un vol d'essai de la capsule OrionOrion en 2014. Baptisé Exploration Flight Test-1, ce premier vol sera réalisé depuis la base de Cap Canaveral d'où Orion sera lancé par un lanceur Delta 4Delta 4. Il effectuera deux rotations autour de la Terre avec un apogée très élevé avant de procéder à un retour dans l'atmosphèreatmosphère terrestre à grande vitesse. Il se posera sur l'océan, freiné par des parachutesparachutes.

    Comme l'explique William Gerstenmaier, responsable à la Nasa de l'exploration spatiale habitée, « la rentrée dans l'atmosphère fournira des données nécessaires pour développer un vaisseau spatial capable de survivre à des vitesses dépassant les 32.000 kilomètres par heure et de ramener en toute sécurité des astronautesastronautes revenant de périples au-delà de l'orbiteorbite terrestre ».

    Un engin spatial pour voyager loin

    Construit par Lockheed Martin, Orion-MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle, soit Véhicule habité multirôle) fait partie du futur Système de transport spatial pour l'exploration. Ce MPCV n'est ni plus ni moins que l'Orion du programme ConstellationConstellation d'exploration lunaire. Malgré l'abandon de ce retour sur la Lune, le président américain veut poursuivre son développement en l'adaptant à de nouveaux objectifs. Initialement Orion devait être utilisé pour des missions à destination de la Station spatialeStation spatiale et de la LuneLune. Aujourd'hui la Nasa compte l'utiliser pour visiter des astéroïdes, atteindre Mars ou, par exemple, atteindre un Point de Lagrange.

    Son développement est à un stade bien avancé. Son bouclier thermique est fin prêt et la tour d'éjection en passe de le devenir. Des tests concluants en piscine, simulant des conditions de rentrée atmosphérique et d'amerrissage se rapprochant autant que possible d'une variété de missions de retour d'orbite, ont permis de planifier ce vol d'essai en 2014.

    En parallèle à la préparation de ce tir d'essai, la Nasa a réalisé avec succès un essai du moteur J-2X de l'étage supérieur du futur lanceur lourd du Space launch system. Ce moteur à hydrogènemoteur à hydrogène et oxygèneoxygène liquidesliquides est un héritage de la fuséefusée Saturn-V utilisée par le programme ApolloApollo.

    Quant aux missions effectuées par la navette, elles le seront à l'avenir par le secteur privé qui développe actuellement des capacités de transport spatial avec le soutien financier et technique de la Nasa dans le cadre des partenariats public-privé CCDev (pour le vol habité) et Cots (pour le fret).