Les occupants de la Station Spatiale Internationale (ISS) ont inauguré lundi le premier "chemin de fer" de l'espace, installé sur la nouvelle section de poutre apportée par la mission STS-110. Ce fut laborieux.

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    Le Mobile Transporter (crédit Nasa).

    Le Mobile Transporter (crédit Nasa).

    Le MT (MobileMobile Transporter) consiste en un wagonnet autotracté évoluant sur une section de 13,2 mètres de rails le long de la nouvelle poutrepoutre. Pour le premier test, il était prévu de lui faire parcourir à trois reprises 7,8 mètres de cette voie.

    Avec une heure de retard, le petit véhicule fut d'abord lancé à 5 mm/seconde, puis accéléré à 1 cm/seconde. Cette allure peut paraître modeste, mais il faut garder à l'esprit que dans sa configuration définitive, le MT supportera le bras manipulateur canadien de 17,4 m, capable lui-même de saisir et transporter des charges de vingt tonnes. De fait, il est capable d'une "vitesse de pointe" de 2,2 cm/seconde.

    Au bout de 5,3 mètres parcourus en une dizaine de minutes, l'engin s'est automatiquement arrêté comme prévu et s'est fixé à un premier point d'ancrage. Mais les astronautes n'ont pu le faire repartir par télécommande. Après l'avoir débloqué manuellement, ils ont toutefois pu le faire redémarrer, mais après l'arrêt programmé suivant, le MT s'est de nouveau bloqué.

    Après examen de la situation, il apparaît maintenant que le wagonnet est victime de... l'apesanteurapesanteur. En effet, une série de capteurscapteurs intégrés au roulement sont censés réagir à des aimants disposés le long de la voie et commander l'arrêt automatique en certains endroits. Mais suite à l'absence de gravité, les roues du mobile s'écartent très légèrement des rails, ce qui suffit à modifier la perception du champ magnétique par les capteurs et est interprété par le calculateur de bord comme une commande d'arrêt normale.

    Les techniciens sont actuellement occupés à reprogrammer l'ordinateurordinateur de l'ISSISS afin de prendre ce facteur en compte, après quoi de nouveaux essais seront réalisés. Mais en tout état de cause, il ne semble pas que le dispositif, qui a coûté 190 millions de dollars, soit directement en cause.

    Rama