"C'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes" semble dire la NASA, après avoir judicieusement décidé de réaffecter d'anciennes sondes spatiales ayant parfaitement accompli leur mission, mais toujours en état, vers d'autres objectifs.

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    L'étonnant flash lumineux produit par l'impacteur - inerte - de Deep Impact sur le noyau de la comète Tempel 1. Crédit NASA.

    L'étonnant flash lumineux produit par l'impacteur - inerte - de Deep Impact sur le noyau de la comète Tempel 1. Crédit NASA.

    Stardust

    StardustStardust a beaucoup fait parler d'elle en janvier 2006, lorsqu'au cours d'un survolsurvol de la Terre, elle réussissait à larguer dans notre atmosphèreatmosphère un petit container renfermant des particules de poussières collectées dans la chevelure de la comète Wild 2. Toujours parfaitement opérationnelle, la petite sonde vient de se voir confier la mission d'effectuer un nouveau survol cométaire, cette fois de Tempel 1, la même qui avait déjà été visitée par Deep ImpactDeep Impact (voir plus bas).


    Stardust (vue d'artiste - NASA)

    Programmé pour le 14 février 2011, cette nouvelle visite d'un même noyau cométaire permettra, et c'est une première, d'étudier les modifications intervenues après le passage au périhélie, et aussi son évolution sur une durée de six années. Les chercheurs attendent également de cette expérience hors du commun de pouvoir établir une cartographie complète du noyau de Tempel 1, et déterminer les caractéristiques précises du cratère provoqué par l'impacteur de Deep Impact, mal observé six années auparavant par les caméras d'une sonde qui s'éloignait rapidement et de surcroît noyé dans la luminositéluminosité et les jets de poussière d'une explosion dont l'intensité avait surpris tout le monde.


    Spectaculaire rentrée atmosphérique de la capsule de Stardust, vue depuis un avion d'observation militaire américain. NASA.

    Deep Impact

    Le 4 juillet 2005, la sonde de la NASA Deep Impact réussissait à envoyer un projectile vers le noyau de la comète Tempel-1, et l'analyse spectrale des poussières dégagées, ainsi que de l'émissionémission d'énergieénergie lumineuse permettait d'affiner nos connaissances sur la composition et la genèse de ces petits corps. Mais Deep Impact, c'était aussi un orbiteur, chargé de transporter la charge utile et de transmettre les données, qui est resté en orbiteorbite solaire et dont tous les organes fonctionnent encore parfaitement.

    Aussi, l'agence américaine a-t-elle décidé de lui attribuer pas moins de deux nouvelles missions, réalisant du même coup, selon les communiqués, une économie d'au moins 15 % par rapport à un programme entièrement spécifique.

    La première, DIXI (Deep Impact Expected Investigation), consistera à survoler la comète Boethin encore inexplorée le 5 décembre 2008. Ce programme d'observation, qui mettra en jeu les deux caméras de Deep Impact, compensera la perte de la mission CONTOUR, qui s'était perdue pour une raison restée inconnue peu de temps après avoir quitté l'orbite terrestre en 2002.

    La seconde, EPOCh (Extrasolar Planet Observation and Characterization), est dédiée à l'observation de passages de planètes extrasolairesplanètes extrasolaires devant leur étoileétoile, performance à la portée des instruments de la sonde. L'accent sera tout particulièrement mis sur la détection - et là aussi ce serait une première - de satellites ou d'anneaux autour de ces planètes.