Prévu hier, le lancement du satellite Cryosat-2 a dû être reporté, suite à une défaillance constatée sur la fusée russe qui doit l'emporter. Il y a cinq ans, Cryosat-1 avait été détruit pour le même genre de cause.

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    Le lanceur DneprDnepr aurait dû s'arracher du cosmodrome de BaïkonourBaïkonour hier pour mettre en orbite la deuxième mouture du satellite CryosatCryosat, destiné à mesurer l'épaisseur des glaces - celles de la banquisebanquise et celles des couvertures glaciaires terrestres. A 700 kilomètres d'altitude, il poursuivra les mesures effectuées avant lui par les ERS et Envisat, dont les radars ont cartographié l'étendue et l'épaisseur des calottes polairescalottes polaires. Il suivra ainsi précisément l'évolution de la quantité de glace. Ce satellite complexe, de 720 kgkg au lancement, embarque également le système de positionnementsystème de positionnement Doris (Doppler Orbit and Radio Positioning Integration by Satellite).

    Mais un problème grave a conduit à annuler le lancement. Au dernier moment, la compagnie Yuzhnoye, indique l'Esa dans un communiqué, a réalisé que la réserve de carburant du deuxième étage de la fuséefusée était insuffisante pour la mission.

    Les ingénieurs du programme Cryosat doivent avoir en tête l'échec de 2005. En octobre, le lanceur Rockot emportait Cryosat, premier du nom, mais le moteur du deuxième étage ne s'est pas arrêté quand il aurait dû. L'engin a poursuivi sa course et s'est écrasé... sur les glaces de l'océan ArctiqueArctique.

    La date du lancement de Cryosat-2 n'est pas précisée. La balle est dans le camp des spécialistes de la société Kosmotras, l'opérateur du lanceur Dnepr, qui devront résoudre ce problème de carburant.