Un quart de siècle après le seul vol de Bourane et son lanceur Energia, la Russie réfléchit à un lanceur lourd de quelque 100 tonnes de performance. Élément clé de toute stratégie d’exploration, ce lanceur pourrait ainsi rendre possible une mission habitée vers Mars.

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    La navette Bourane sur son pas de tir avant son seul vol. Un quart de siècle plus tard, les Russes envisagent à nouveau de développer un lanceur lourd. © Roscosmos

    La navette Bourane sur son pas de tir avant son seul vol. Un quart de siècle plus tard, les Russes envisagent à nouveau de développer un lanceur lourd. © Roscosmos

    À l'occasion des 25 ans du lancement de Bourane, la navette soviétique conçue en réponse au space shuttle américain (la navette spatiale), Roscosmos a constitué un groupe de travail chargé de préparer une feuille de route pour un futur lanceur lourd.

    L'idée est de développer un lanceur capable de lancer 100 tonnes en orbite basse et rendre ainsi possible des missions habitées bien au-delà de la LuneLune. La Nasa a également en projet un lanceur lourd aux performances similaires. En cours de développement, ce lanceur américain devrait réaliser un vol d'essai en 2017.

    Du côté russe, on souhaite capitaliser sur Energia, le lanceur de Bourane, le plus puissant que les Russes ont réussi à faire voler avec succès. S'il n'est pas question de relancer sa constructionconstruction, l'idée est de faire évoluer le lanceur lourd de la famille Angarafamille Angara, actuellement à l'étude et d'une performance de 50 tonnes, vers une version capable de lancer plus de 100 tonnes en orbite basse. Il pourrait être lancé depuis le cosmodrome Vostochny, en cours de construction en Extrême-Orient russe. À terme, il devrait remplacer le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, en tant que principale base de lancement de la Russie.