Arpentée par des milliers de visiteurs chaque année, la ville de Louxor est un joyau préservé de l’Égypte antique. La cité continue d’attirer des équipes d’archéologues, ayant récemment révélé la présence d’une petite nécropole partiellement dédiée à une reine du Moyen Empire.
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Le site égyptien antique de Louxor est réputé pour son célèbre obélisque, trônant aujourd'hui au centre de la place de la Concorde, à Paris. Mais cette cité, qui s'est développée durant l'Antiquité, est devenue l'une des plus prospères du centre de l'Égypte, recélant aujourd'hui d'impressionnants vestiges. Sur la rive ouest du Nil, des équipes d'archéologues se sont relayées pour excaver plusieurs secteurs encore inconnus. Le 10 janvier, la fondation Zahi Hawass et le Conseil suprême des antiquités égyptiennes ont publié un communiqué, relayé par Finestre Sull’Arte, faisant état de l'avancée des découvertes sur place.
Depuis 2022, plusieurs tombes et des chambres funéraires ornementées ont été explorées, ainsi que des dizaines d'artefacts fabriqués au début de la période ptolémaïque. Une aubaine pour les universitaires qui estiment que ces découvertes « pourraient remodeler la perception de l'histoire antique » dans cette région de l'Égypte.
Sur la piste de la reine Hatchepsout
Certaines chambres fouillées seraient particulièrement anciennes, construites au cours du Ier millénaire avant J.-C. Un temple entier était consacré à la reine Hatchepsout, née en 1508 avant J.-C. et morte en 1457. Régnant à partir de 1478 avant J.-C., elle devient pharaon, suivant les traces de son père Thoutmôsis Ier. Les égyptologues ont ainsi constaté la présence de peintures et de roches sculptées représentant Hatchepsout et le roi Thoutmôsis III. La reine est l'une des plus célèbres du Moyen Empire, et pour cause. Profitant de son statut à la tête de l'État, elle fait circuler l'idée selon laquelle sa naissance aurait une origine divine. Les rumeurs prétendent qu'elle serait la descendance directe du dieu Amon. En tout, ce sont près de 1 500 blocs arborant des peintures colorées que les archéologues ont retrouvés ces deux dernières années.
Plusieurs sarcophages reposaient au cœur du site archéologique de Louxor. L'un d'entre eux serait celui de Djehouty, général en activité durant le règne de Thoutmôsis III. Des armes, telles que des arcs, illustrent une période délicate du Moyen Empire, durant laquelle les Hyksôs étendaient leur domination sur une partie de l'Égypte. Les pharaons luttaient contre ces populations venues de l'ouest de l'Asie : les Hyksôs étaient alors désignés comme des envahisseurs.
Des vestiges ptolémaïques dans une nécropole du Moyen Empire
Deir el-Bahari a continué d'être fréquenté après le décès d'Hatchepsout et de Thoutmôsis III. Des pièces de bronzebronze frappées à l'effigie d’Alexandre le Grand ont été abandonnées dans ce secteur de Louxor, entre 367 et 283 avant J.-C. À cette époque, PtoléméePtolémée Ier régnait sur l'Égypte, le monde grec affirmant sa domination sur le bassin méditerranéen. Les historienshistoriens estiment que les tombes anciennes ont subi des pillages durant cette période de changements profonds. Malgré cela, bon nombre d'artefacts antiques ont été prélevés par les archéologues, désormais étudiés et préservés par les autorités. Les récentes découvertes prouvent une fois de plus que l'Égypte n'a pas fini de révéler ses trésors archéologiques.