En Île-de-France, au sud de Paris, un homme voulant rénover sa cave est tombé sur des squelettes anciens. Une découverte improbable mais bénéfique pour la recherche historique : c’est un cimetière perdu que les archéologues ont pu étudier durant plusieurs semaines. 


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    L'archéologie est parfois une affaire de découvertes fortuites... Et macabres ! Au sud de Paris, à Corbeil-Essonnes, un propriétaire ne se doutait pas qu'en se lançant dans la rénovationrénovation de sa cave, il ouvrirait un portail à travers les âges. Au départ, un crânecrâne émerge, suscitant l'inquiétude des résidents qui contactent alors les autorités. Après une inspection, des archéologues sont appelés sur place pour creuser plus profondément. Et c'est une vraie petite nécropole que les chercheurs ont pu étudier, dans cette surface d'à peine 52 mètres carrés.

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    Un petit cimetière médiéval, déjà répertorié au XIXe siècle

    La firme Archeodonum, spécialisée en archéologie préventive, réussit rapidement à déterminer qu'un site funéraire avait déjà été détecté à Corbeil-Essonnes au XIXe siècle. Mais la trace de ce cimetière s'est perdue au fil des ans jusqu'à aujourd'hui. Dans la cave, les fouilles permettent d'exhumer trente-huit squelettes et dix sarcophages, tel que le révèle Le Figaro dans un article paru le 2 octobre.

    Image du site Futura Sciences

    En fouillant le cimetière médiéval, les archéologues ont constaté divers types de processus funéraires correspondant à diverses périodes historiques. © Archeodonum

    Pour les archéologues, cette « trouvaille » est gratifiante : c'est une véritable fenêtrefenêtre sur les us et coutumes funéraires dans le Haut Moyen Âge, et antérieurement. Selon les datations, les squelettes auraient été inhumés entre le IIe et le Ve siècle. Mais la christianisation des provinces romaines induit un changement des pratiques funéraires à la fin de l'Antiquité. Les dépouilles étaient déposées dans des fosses ayant un revêtement de boisbois, en étant alignées parallèlement. Mais dès le Ve siècle, des sarcophages commencent à apparaître dans les nécropoles. De nombreux facteurs expliquent ces changements dans les rites après le déclin de l’Empire romain. Ces évolutions se perpétuent avec l’enracinement de la religion dans la société européenne. Archeodonum prévoit de livrer sous peu une étude exhaustive sur le chantier de Corbeil-Essonnes.