Elle a été nommée Arthur's stone pour les liens qu'elle aurait avec le légendaire roi Arthur. La Pierre d'Arthur s'apprête à être fouillée par des archéologues, bien déterminés à creuser le lien entre elle et la légende dont elle tire son nom.


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    Datant d'il y a environ 5.000 ans, la Pierre d'Arthur, ou Arthur's stone, constitue l'un des tombeaux néolithiques les plus connus. Notamment car il alimente de nombreuses légendes, établies avant le XIIIe siècle et le liantliant au roi Arthur : un seigneur breton qui aurait lutté contre l'invasion des îles Britanniques par les Saxons. Certaines légendes évoquent un combat entre Arthur et un géant, qui en tombant aurait laissé l'empreinte de ses coudes dans l'une des pierres.

    D'autres racontent que lors d'un voyage, Arthur aurait jeté au loin un caillou qui se trouvait dans sa chaussure. Durant son trajet jusqu'à Arthur's Stone, la petite pierre aurait grossi par magie, si bien qu'elle aurait atteint la taille des pierres qui composent cette tombe néolithique. D'autres histoires expliquent un lien entre le souverain légendaire de Camelot et Arthur's stone, bien qu'on ne sache pas pourquoi elles se sont mises en place à l'origine. L'existence même du roi Arthur n'a à ce jour pas été prouvée, et reste pour l'instant à l'état de légende, ou de mythe.

    La site <em>Arthur's stone</em> au coucher de soleil. © leighton collins, Adobe Stock
    La site Arthur's stone au coucher de soleil. © leighton collins, Adobe Stock

    Un véritable complexe funéraire

    Des archéologues s'apprêtent à fouiller ce tombeau, sans pour autant espérer y trouver des restes du roi Arthur. Mais il n'en reste pas moins un monument intéressant, notamment par son histoire. Car à ses débuts, cet assemblage de pierres appartenait à un complexe de plusieurs tombes, et d'un monticule orienté au sud-ouest qui indiquait une « salle des morts », qui permettait de venir se recueillir. Quelques centaines d'années plus tard, le site a été reconstruit en faisant face cette fois à des collines situées vers le sud-est. Ils espèrent y trouver, comme lors de fouilles de tombes similaires, des silex, des pointes de flèches, des poteries, et même des restes humains, probablement incomplets. Le tout sous l'œilœil attentif des visiteurs, qui auront l'occasion d'assister en direct à l'excavation d'Arthur's stone. « Je pense qu'il a un potentiel considérable, s'est enthousiasmé Julian Thomas, archéologue à l'université de Manchester. C'est un monument d'un tout autre genre que celui que nous avions imaginé. »