L'obésité, l'insuffisance cardiaque, l'hypertension, le diabète et même le cancer sont parmi les nombreux maux attribués à la malbouffe. Des recherches récentes suggèrent d'ailleurs que cette alimentation peut également impacter le fonctionnement cérébral..


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    Lorsque nous avalons des chips, un hamburger ou un beignet, différentes zones de notre cerveau se mettent en branle.

    Notre cerveau pris dans un cercle vicieux

    C'est d'abord notre système de récompense qui s'active. Notre cerveau libère de la dopamine... à forte dose. C'est elle qui nous procure ce sentiment de bien-être que nous connaissons bien. L'ennui, c'est que notre cerveau, se sentant submergé, peut avoir tendance à créer de nouveaux récepteurs à dopamine. Résultat : pour atteindre un même niveau de plaisir, nous aurons besoin de manger toujours plus de fast food.

    Sous l'action du sucre, c'est ensuite notre hippocampehippocampe qui s'enflamme. Or, l'hippocampe est le siège de la sensation de satiété. Lorsqu'il est attaqué, il n'a plus de cesse que de nous envoyer des signaux de faim. Là encore, un véritable cercle vicieux !

    La malbouffe s’attaque aux cerveaux des enfants

    Le cortex préfrontal joue un rôle majeur dans le contrôle de nos impulsions. Et celui-ci n'arrive à maturité qu'aux alentours de l'âge de 20 ans. Or, des expériences menées sur des rats le montrent, consommer du sucre à outrance peut altérer le développement du cortex préfrontal. Des adultes ayant bu des sodas en quantité dans leur enfance et leur adolescence pourraient ainsi présenter des difficultés à suivre les règles.

    Manger trop sucré peut avoir des conséquences sur le développement du cortex préfrontal des enfants. © Photographee.eu, Shutterstock
    Manger trop sucré peut avoir des conséquences sur le développement du cortex préfrontal des enfants. © Photographee.eu, Shutterstock

    Entre bêtise et tristesse

    La malbouffemalbouffe peut également nous rendre idiots, au sens propre du terme. Car avaler cheeseburgers et brownies à longueur de temps nuit à la plasticitéplasticité du cerveau, indispensable à la création de nouveaux souvenirs et à l'apprentissage.

    Et la malbouffe, quoi qu'on en dise, nous rend finalement tristes. Comment ? En réduisant le taux de fabrication de nouveaux neuronesneurones par l'hippocampe. Des recherches ont en effet établi un lien entre un nombre réduit de jeunes neurones et des maladies neurologiquesmaladies neurologiques telles que la dépression. Parce que manger gras et sucré nous remonte momentanément le moral, nous avons tendance à manger de plus en plus gras et de plus en plus sucré. Un comportement qui, en fait, nous rend encore plus tristes. Un cercle vicieux de plus à mettre à l'actif de la malbouffe !

    Pourquoi la malbouffe est si addictive ?

    La malbouffe est souvent addictive en raison de sa composition riche en sucres, en gras saturés et en sel, qui stimulent les centres de récompense du cerveau. Ces aliments ultra-transformés sont conçus pour être savoureux et satisfaisants, ce qui peut déclencher des sensations de plaisir et de satisfaction similaires à celles ressenties lors de la consommation de drogues. De plus, les additifs alimentaires tels que le glutamateglutamate monosodique (MSGMSG) peuvent renforcer la saveur des aliments et accroître leur attrait. La combinaison de ces facteurs peut conduire à un comportement alimentaire compulsif et à une dépendance à la malbouffe, ce qui rend difficile la réduction de sa consommation.

    Comment lutter contre les effets de la malbouffe ?

    La bonne nouvelle est que la tendance peut être inversée. En mangeant davantage de fruits et de légumes, riches en antioxydantsantioxydants, nous combattons les inflammationsinflammations initiées par la malbouffe. Les poissonspoissons gras et les avocatsavocats, quant à eux, dopent le taux de fabrication de nouveaux neurones. Et l'exercice physiquephysique a un effet positif sur la neuroplasticiténeuroplasticité du cerveau. Limitez également la consommation d'aliments transformés, riches en sucres ajoutés, en gras saturés et en sel. Privilégiez la cuisine maison afin de contrôler les ingrédients et les portions. En parallèle, maintenez une activité physique régulière pour favoriser un métabolismemétabolisme sain et réduire les risques associés à la malbouffe.