Les troubles du comportement alimentaire (TCA) tels que l'anorexie, la boulimie, l'hyperphagie et le syndrome d’alimentation nocturne sont des pathologies complexes générant souvent un retentissement important sur la vie quotidienne. Ils touchent la manière de se nourrir, entraînant carences et dérèglements métaboliques, ainsi qu’une grande souffrance psychologique.
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Pour aider les patients atteints de troubles du comportement alimentaire (TCA) à retrouver un équilibre physique et mental, le groupe emeis propose un parcours de soins spécialisé et adapté, combinant expertise médicale et accompagnement psychologique.
Comprendre les troubles des conduites alimentaires : une pathologie complexe aux multiples visages
Les TCA se traduisent par de graves perturbations dans les habitudes alimentaires. Par exemple, l’anorexie se manifeste par une restriction sévère de l'alimentation, souvent associée à une insatisfaction corporelle intense. À l'inverse, la boulimie et l'hyperphagie se caractérisent par des épisodes de suralimentation compulsive, pouvant inclure des vomissements ou l’usage de laxatifs pour compenser l'apport calorique excessif.
Les origines de ces troubles sont mal identifiées à ce jour ; on cite souvent des causes multiples : génétiques, environnementales et psychosociales. La complexité de leurs mécanismes nécessite une prise en charge holistique et individualisée, car ces pathologies peuvent entraîner de graves complications physiques liées à des carences (comme des troubles cardiaques, des dérèglements hormonaux et des dénutritions sévères) pouvant parfois mettre en jeu le pronostic vital.
Les symptômes des TCA à surveiller pour consulter et obtenir un diagnostic précoce
La détection des TCA est cruciale pour assurer une prise en charge rapide. Certains symptômes sont caractéristiques et peuvent alerter les proches :
- Pour l’anorexie : une perte de poids marquée particulièrement rapide, une obsession pour la minceur, un évitement des repas en commun, un contrôle excessif des quantités d’aliments ingérés, ou un rejet d’aliments jugés « gras » ou « caloriques ».
- Pour la boulimie et l’hyperphagie : les signes évocateurs sont plus difficiles à repérer ; néanmoins, on peut observer : de grandes variations de poids, une consommation accrue d'aliments sucrés ou salés, des passages fréquents aux toilettes après les repas, des traces de griffures sur les mains ou encore une anxiété importante et une humeur instable.
Dans tous les cas, on note une image dégradée de son propre schéma corporel et un repli sur soi.

Le diagnostic précoce est essentiel, car ces troubles peuvent rapidement dégénérer, affectant gravement la santé physique et mentale. Chez emeis, le parcours de soins débute par une évaluation médicale complète pour déterminer le niveau de gravité et adapter le traitement et le programme de soin individualisé.
Un parcours de soins personnalisé chez emeis : un accompagnement global et humain
Au sein de ses cliniques de santé mentale, emeis propose une prise en charge globale qui prend en compte la singularité de chaque patient.
En effet, le traitement des TCA ne peut pas être standardisé : il est adapté aux symptômes et à la gravité du trouble, à son évolution récente ou son aspect chronique, à son retentissement psychosocial dans la vie du patient, ainsi qu'aux troubles psychiques associés (anxiété, dépression ou trouble de la personnalité).
Outre les aspects psychologiques, les TCA nécessitent aussi une attention médicale particulière ; par exemple, en cas de dénutrition sévère, un suivi en médecine nutritionnelle est mis en place, avec des options de renutrition, parfois assistées par sonde nasogastrique. Ainsi, les cliniques emeis collaborent avec divers spécialistes – en endocrinologie, gynécologie, et cardiologie – pour prévenir et traiter les complications des TCA. Ce suivi médical permet de surveiller et soigner l’état de santé global du patient et de garantir un rétablissement physique durable.
Les cliniques emeis proposent des solutions adaptées à chaque niveau de sévérité du trouble :
- Des soins ambulatoires pour les formes modérées, permettant un suivi thérapeutique tout en maintenant une vie quotidienne stable.
- Une hospitalisation spécialisée, souvent dans des unités spécialisées, pour les cas les plus sévères ou chroniques, garantissant un encadrement médical rigoureux, essentiel en cas de dénutrition sévère.
Cette prise en charge graduée et évolutive permet de répondre efficacement aux besoins spécifiques de chaque patient, en intégrant des soins médicaux, un soutien psychologique et une réadaptation nutritionnelle.
Dès l’admission, une équipe pluridisciplinaire – composée de psychiatre, médecin généraliste, diététiciens, psychologues et thérapeutes (psychomotricien, art-thérapeute, éducateur sportif…) – travaille avec le patient pour élaborer un projet de soin individualisé, en décrivant ses habitudes alimentaires pour en comprendre les causes et accompagner progressivement vers une meilleure appréhension des quantités de nourriture nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme.
Thérapies cognitivo-comportementales : une approche axée sur la reconstruction de l’estime de soi
Les psychothérapies, et particulièrement les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), sont centrales dans le parcours de soins d’emeis. Elles abordent trois axes clés pour aider le patient à reprendre le contrôle de son comportement alimentaire :
- L’axe alimentaire : l’objectif est de réapprendre à gérer son alimentation, en retrouvant des sensations naturelles comme la faim et la satiété. Le patient travaille avec des diététiciens et des thérapeutes pour redéfinir ses habitudes alimentaires et mieux comprendre ses besoins nutritionnels.
- L’axe émotionnel : les TCA sont souvent associés à une faible estime de soi et à une mauvaise perception de son image corporelle. La thérapie aide le patient à développer des stratégies pour gérer ses émotions, à renforcer sa confiance en lui et à se réconcilier avec son corps.
- L’axe de la dysmorphophobie : l’image corporelle est souvent faussée chez les patients souffrant de TCA. Le thérapeute travaille sur cette perception déformée pour aider le patient à voir son corps de manière plus réaliste et positive.
Ces thérapies sont proposées en séances individuelles ou en groupes, créant un espace de parole où les patients peuvent partager leurs expériences et apprendre les uns des autres. Des activités thérapeutiques sont proposées sur prescription médicale, qu’il s’agisse de médiations à supports créatifs, de médiations corporelles et sportives ou de groupes thérapeutiques et psychoéducatifs.
La Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle au sein d’un programme de Thérapies Cognitivo-Comportementales psychonutritionnelles
Dans certaines cliniques emeis, notamment à la Clinique Villa Monstouris à Paris, la Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle (TERV) est proposée aux patients qui souffrent de troubles du comportement alimentaire, dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire et d’un programme de Thérapies Cognitivo-Comportementales psychonutritionnelles.
Ainsi, les patientes en phase d’anorexie sont accompagnées dans la reconnaissance de leur dysmorphobie, symptôme central de leur pathologie, par des expositions répétées en réalité virtuelle. La séance, co-animée avec un Infirmier référent, s’intègre dans le travail sur l’image corporelle (silhouettes, photos...) et consiste à confronter progressivement et en douceur la patiente à son IMC perçu, son IMC réel et son IMC souhaité. Il est ensuite possible de superposer l’IMC perçu à l’IMC réel, sous forme d’ombre autour de l’avatar, permettant d’accompagner la patiente à retrouver une perception équilibrée de son schéma corporel.
Quant aux patientes en phase de boulimie, elles sont exposées, progressivement, après acquisition de techniques de relaxation, aux aliments qui leur sont boulimigènes, dans différents environnements virtuels contrôlés (cuisine, salon, supermarché).
La séance peut se faire en co-animation avec la Diététicienne, et notamment dans un environnement qui permet de sélectionner les aliments pour la composition d’un repas, avec différentes propositions de quantités (pour la préparation d’une permission par exemple).
Les séances permettent d’identifier les distorsions cognitives et de proposer des stratégies alternatives plus adaptées.
emeis, des cliniques spécialisées pour un suivi de proximité
Emeis dispose d’un réseau de cliniques spécialisées en santé mentale qui offrent un cadre adapté et sécurisé pour chaque patient. À Paris (13e arrondissement), près de Nancy (Toul), de Rouen ou de Toulouse, des cliniques emeis ont développé une expertise particulière et créé des pôles d’hospitalisation dédiés pour répondre aux besoins spécifiques des troubles des conduites alimentaires, avec des équipes dédiées et un plateau technique moderne. Ce réseau permet à emeis de proposer une prise en charge de proximité, avec des équipes qui travaillent en collaboration pour offrir le meilleur parcours de soin.
Au-delà de la guérison physique, emeis vise à accompagner le patient vers une vie équilibrée, où l’alimentation redevient une source de plaisir, et non de souffrance. Par une approche humaine et personnalisée, le groupe de cliniques emeis aide chaque patient à retrouver une relation saine avec lui-même et avec les autres, en mettant la santé mentale et le bien-être au cœur de son parcours de soin.
En alliant expertise médicale, soutien psychologique et rééducation nutritionnelle, emeis accompagne les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire vers une reconstruction durable de leur équilibre de vie.
Article rédigé en partenariat avec emeis