La glycine aurait toutes sortes de vertus selon les vendeurs de compléments alimentaires. Pourtant, peu d'études cliniques existent chez l'Homme pour être bien certain que les effets réels existent.


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    La glycineglycine est un acide aminé non essentiel et un neurotransmetteur. Il est possible de se supplémenter avec de la glycine en poudre qui joue un rôle dans diverses fonctions de l'organisme, notamment au niveau cérébral. On lui attribue des vertus grâce aux études mécanistiques, ou sur l'animal, mais en réalité trop peu d'essais cliniques se sont encore penchés sur les effets de la glycine pour pouvoir déduire d'un quelconque bénéfice concernant la supplémentation. 

    Trop peu de données 

    Comme bien souvent, les études cliniquesétudes cliniques sur les compléments alimentaires manquent à l'appel. En effet, les essais cliniques concernant les effets bénéfiques de la glycine se comptent sur les doigts de la main. On en trouve huit sur les bases de donnéesbases de données médicales les plus connues. Les autres « effets » promis sont issus des études sur l'animal ou sur des cultures de cellules.

    Par ailleurs, même les essais cliniques ne sont pas suffisants. Malgré une méthodologie digne des standards actuels (randomisation et double aveugle), les recherches incluent trop peu de patients et sont peu reproduites. Pas idéal sur le plan statistique... Si on tente de s'y fier malgré tout, on constate des bénéfices extrêmement légers sur la cognition, la fatigue, la qualité du sommeil et les symptômes schizophréniques. Pour les trois premiers paramètres, une alimentation équilibrée et une activité physiquephysique et intellectuelle régulière permettent d'obtenir des résultats significatifs. La supplémentation se doit de venir compléter un mode de vie déjà sain

     La supplémentation en glycine (par exemple celle de Dynveo) se doit de venir compléter un mode de vie déjà sain. © designer491, Adobe Stock
    La supplémentation en glycine (par exemple celle de Dynveo) se doit de venir compléter un mode de vie déjà sain. © designer491, Adobe Stock

    Des pistes envisageables 

    Si l'on souhaite tout de même connaître ce que disent les études sur les cellules et sur les animaux, il peut être intéressant d'explorer d'autres effets potentiels de la glycine tels que la mémoire et l'apprentissage, le potentiel anti-âge, les troubles mentaux, la fonction cardiovascuaire, la sensibilité à l'insuline et la formation de produits de glycation avancés.

    Cependant, prudence : dans les essais cliniques, les doses dépassent rarement 0,8 g/kgkg/j. Faute d'études similaires à celles réalisées pour un médicament (et de retour de pharmacovigilance), on ne connaît que trop peu les effets secondaires potentiels de la prise de glycine pour la santé. Il est donc fortement recommandé d'éviter une supplémentation, pour l'instant, faute de preuves rigoureuses concernant la balance bénéfice-risque.