Aujourd’hui, tout le monde sait que notre alimentation a une influence importante sur notre santé. La plupart des femmes pensent connaître les grandes lignes d’une alimentation saine. Plus particulièrement à l’approche de la ménopause, pourquoi faut-il changer de régime alimentaire ? Que faut-il changer exactement ? Futura fait le point.


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    Aujourd'hui, il n'est plus à prouver que certains facteurs peuvent favoriser la survenue de maladies : la génétique bien sûr, mais aussi l'environnement : le stress, la qualité de l’air, les horaires de travail décalés, la sédentarité... Il a été démontré que la nutrition en particulier joue un rôle majeur dans l'apparition de certaines pathologies : métaboliques, cardiovasculaires, neurologiques, cancéreuses, osseuses... Si l'alimentation n'est pas la seule cause, c'est peut-être celle qui est la plus rapide à modifier ! S'il nous est impossible d'empêcher la survenue d'une maladie, nous pouvons en revanche essayer de mettre toutes les chances de notre côté.

    Pourquoi faut-il changer d'alimentation à l'approche de la ménopause ?

    La ménopause représente un tournant psychique et corporel majeur dans la vie des femmes. Il y a un changement dans la répartition des graisses. Les femmes le constatent en général d'elles-mêmes : « Je ne peux plus me permettre un seul excès » ou bien « Je ne mange presque rien et je ne mincis plus comme avant ». Toutes ces modifications peuvent constituer comme un déclic dans la survenue d'une maladie, qu'une alimentation équilibrée peut reporter. L'idéal est donc de commencer un rééquilibrage alimentaire en amont de la ménopause.

    Une alimentation variée est bonne pour la santé. © Sylviarita, Pixabay
    Une alimentation variée est bonne pour la santé. © Sylviarita, Pixabay

    Comment changer d’alimentation à la ménopause ?

    Il s'agit de trouver l'équilibre entre une alimentation saine et les contraintes que cela représente. L'objectif est de tenir dans la duréedurée. Cela signifie aussi que la préparation des repas soit adaptée au mode de vie de la personne.

    La première recommandation consiste donc à avoir une alimentation la plus diversifiée possible. Idéalement, 14 aliments différents chaque jour, et le lendemain au moins 7 aliments différents de la veille ! Cela favorise les interactions entre les aliments pour une meilleure biodisponibilité des nutrimentsnutriments de chacun d'entre eux. Il est également conseillé de varier au sein de chaque catégorie d'aliment : du cru et du cuit, du cuit selon divers modes de cuisson, changer d'espècesespèces (parmi les volailles, du poulet, de la dinde, de la pintade), modifier les assaisonnements... même si ce n'est pas l'effet recherché ici, cela favorise également la sécurité alimentaire.

    La seconde recommandation est la modération. Tout est question de quantité ! Mais comment savoir quelle est la bonne quantité ? Le meilleur moyen de le savoir est de se peser régulièrement. S'il y a une prise de poids constante, c'est que les apports sont supérieurs aux dépenses et qu'il faut revoir les quantités de nourriture à chaque repas. Parfois, c'est tout simple ! Ne jamais se resservir par exemple ou écouter ses sensations alimentaires. Manger plus lentement peut aider à être plus à l'écoute de son corps. Il est aussi possible d'équilibrer ses apports sur la semaine pour profiter pleinement d'un repas festif !

    La troisième recommandation consiste à privilégier les aliments « bruts ». C'est-à-dire non transformés, non raffinés, non écrémés. Cela ne signifie pas forcément cuisiner plus car beaucoup d'aliments peuvent se consommer tels quels, surtout s'ils sont de bonne qualité et frais.  

    La quatrième recommandation consiste à fuir les régimes ! Les régimes trop stricts génèrent de la frustration, de la culpabilité et sont le plus souvent inefficaces. À l'approche de la ménopause, toutes les femmes ou presque en ont fait l'expérience au moins une fois dans leur vie.

    La dernière recommandation consiste à mettre en place dans sa routine une activité physique. Celle-ci permet de ralentir divers désagréments survenant à la ménopause :

    • la perte de massemasse musculaire et osseuse ;
    • la diminution des capacités cardiorespiratoires ;
    • la diminution des performances du métabolismemétabolisme ;
    • le déclin cognitif.

    Par ailleurs, une activité physiquephysique peut permettre de compenser certaines gourmandises.

    Pourquoi certaines habitudes sont-elles si difficiles à changer ?

    Changer notre alimentation, c'est perdre un peu de notre confort ! Certaines de nos habitudes alimentaires reflètent notre attachement à une culture. D'autres sont liées à une coutume familiale qui nous est chère. Changer une habitude à l'approche de la ménopause, cela signifie parfois remettre en cause 50 ans de pratique ! En outre, l'alimentation nous sert parfois de soupape de décompression et il est bien difficile de la remplacer par autre chose. Par ailleurs, le bon mangeur est perçu dans nos sociétés comme une personne sympathique tandis que le frugal a moins bonne réputation. Enfin, une alimentation équilibrée est souvent associée à un coût plus élevé et un temps de préparation plus long.

    Néanmoins, adopter des habitudes alimentaires saines selon ces recommandations simples représente un investissement sur le long terme pour une vie en bonne santé !