Biographie
Après des études secondaires orientées vers les mathématiques et les sciences, je choisis, sur base de motivations nourries depuis quelques années, d'entreprendre des études de biologie. Ce qui me fascine alors est tout ce qui touche à l'information et à sa transmission dans le monde vivant.
Au terme de quatre années d'étude en biologie à l'Université catholique de Louvain, j'entame un doctorat en génétique moléculaire. Mes recherches portent alors sur des gènes « sauteurs », les transposons, qui contribuent à façonner les génomes de toutes les espèces vivantes. Après quatre années et demi de travaux, ma thèse est défendue, et peu après je quitte l'Université pour l'Institut néerlandais de recherche sur le cancer où un groupe renommé étudie un petit ver qui depuis une vingtaine d'années alors apparaissait comme un superbe modèle pour comprendre le contrôle génétique du développement embryonnaire. J'y étudie encore le comportement de gènes sauteurs. De retour en Belgique au terme de deux ans et demi de « postdoc », j'intègre une unité de recherche dont les études portent sur le développement de la souris. J'y initie un nouveau projet où je tente d'exploiter mes connaissances de généticien moléculaire pour l'étude du mode d'action de gènes dont la fonction est de contrôler le devenir de cellules et de populations de cellules au sein de l'embryon en développement. Sur base de contrats temporaires, j'essaie de monter un petit groupe de recherche. Depuis peu, je suis Chargé de cours à l'Université catholique de Louvain et j'anime un groupe de recherche au sein de l'Unité des sciences vétérinaires de l'Institut des sciences de la vie.
Il y a deux moteurs principaux qui m'animent dans ce travail de chercheur, dans cette aventure qui consiste à se trouver à l'orée de l'inconnu et d'y progresser pas-à-pas : la curiosité et un émerveillement sans cesse renouvelé. Il y a en plus cette profonde envie de les communiquer, cette curiosité et cet émerveillement, et c'est pourquoi j'ai suivi et engagé cette voie de chercheur dans le monde universitaire. La tâche est exaltante autant qu'immense. Il y a de grands scientifiques, c'est indéniable, mais il n'y en a pas de petits. En réalité une part de l'ivresse procurée par ce métier de la découverte est de participer à un grand mouvement. Il y a une multitude de modestes contributions à la science sans lesquelles les grandes découvertes ne verraient jamais le jour. Et ce grand mouvement est celui de tous les scientifiques.