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    Lors d'une méningiteméningite carcinomateuse, des cellules cancéreuses métastatiquesmétastatiques envahissent l'espace sous-arachnoïdien, en passant dans le liquide céphalocéphalo-rachidien. On parle aussi de métastases leptoméningéesmétastases leptoméningées en référence aux leptoméninges que sont l'arachnoïde et la pie-mère.

    La méningite carcinomateuse est une complication d'un cancercancer qui peut s'observer dans le cas de cancers du seincancers du sein, des poumonspoumons, de mélanomesmélanomes et d'hémopathies (leucémiesleucémies lymphoïdeslymphoïdes et lymphomeslymphomes non hodgkiniens). La métastase leptoméningée apparaîtrait chez 3 à 5 % des patients atteints par un cancer : chez 5 à 10 % des patients ayant une tumeurtumeur solide, 5 à 15 % de ceux qui ont une hémopathie et 1 à 10 % de ceux qui ont une tumeur au cerveaucerveau.

    Découvertes par Eberth en 1870, les métastases leptoméningées voient leur fréquence augmenter. Deux hypothèses permettraient d'expliquer cette évolution : d'une part l'amélioration du diagnosticdiagnostic, d'autre part la meilleure survie des patients cancéreux grâce à la chimiothérapiechimiothérapie.

    Symptômes et diagnostic de la méningite carcinomateuse

    Les métastases leptoméningées se manifestent par des céphaléescéphalées, des troubles des fonctions cognitives (pertes de mémoire, confusion mentale, changement de comportement), des troubles de la marche, des nausées, vomissements, une diplopiediplopie (le fait de voir double). L'hydrocéphaliehydrocéphalie et l'augmentation de la pression intracrânienne se retrouvent aussi fréquemment.

    Le méthotrexate (en vert) est un anticancéreux analogue de l’acide folique. Ici, il est complexé à l’enzyme dihydrofolate réductase, ce qui inhibe la production de tétrahydrofolate nécessaire pour fabriquer l’ADN. © Fdardel, Wikipédia, CC by-sa 3.0

    Le méthotrexate (en vert) est un anticancéreux analogue de l’acide folique. Ici, il est complexé à l’enzyme dihydrofolate réductase, ce qui inhibe la production de tétrahydrofolate nécessaire pour fabriquer l’ADN. © Fdardel, Wikipédia, CC by-sa 3.0

    Le diagnostic utilise l'examen clinique du patient, l'analyse du liquide céphalo-rachidien, obtenu par ponctionponction lombaire, mais aussi l'imagerie médicale (IRMIRM). La présence de cellules cancéreuses dans le liquide céphalo-rachidien permet de poser le diagnostic, mais il existe aussi des faux négatifs.

    Traitement d'une méningite carcinomateuse

    L'état général du patient influence le choix du traitement. Si le pronosticpronostic est mauvais, la radiothérapieradiothérapie et les soins palliatifspalliatifs sont privilégiés. En cas de bon pronostic, le traitement utilise une chimiothérapie intrathécale, accompagnée ou pas d'une radiothérapie.

    La radiothérapie utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en les empêchant de se multiplier. La chimiothérapie intrathécale consiste à administrer directement une molécule de chimiothérapie dans le liquide céphalo-rachidien. Les médicaments utilisés par la voie intrathécale sont des anticancéreuxanticancéreux comme le méthotrexate et l'aracytine.

    La survie des patients est faible s'ils ne sont pas traités (de l'ordre de quatre à six semaines), d'où l'importance de diagnostiquer cette pathologiepathologie le plus vite possible. Les traitements améliorent la survie du patient, celle-ci dépendant également du type de tumeur. Ainsi, la survie médiane serait de 4 mois pour un mélanome, contre 10 mois pour un lymphome.