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    Il n'existe pas de complication en tant que telle quand on souffre d'incontinence ou du moins elle se situe sur un tout autre plan que médical. Voici quelques conseils pour limiter l'apparition de l'incontinence.

    Le tabac est à proscrire pour toute forme d’incontinence liée à l’effort. © NeydtStock, Shutterstock
    Le tabac est à proscrire pour toute forme d’incontinence liée à l’effort. © NeydtStock, Shutterstock

    L'incontinence peut certes apporter son lot de désagréments dans la vie de tous les jours et laisser poindre ou aggraver des infections urinaires ou de la peau ou encore donner naissance à des mycoses locales mais la pire des complications qui soit consiste à ne pas en parler à son médecin. En effet, il faut pouvoir en parler librement car l'incontinence n'est pas une fatalité.

    L'incontinence peut assez vite mener à en souffrir psychologiquement et modifier son propre comportement. Le professeur François Desgrandchamps, spécialiste et chef du service d'urologieurologie de l'hôpital Saint-Louis à Paris confirme pour Futura-Sciences : « L'incontinence peut enfermer le sujet. Celui-ci peut le vivre comme un véritable handicap social de première importance. Une personne incontinente peut se sentir exclue complètement et ressentir un profond abandon du groupe social ». En effet, la peur des taches sur ses vêtements ou l'émanation d'une odeur incommodante peut isoler fortement un patient qui peut adopter une attitude de repli sur soi. Il est fondamental de s'en ouvrir au corps médical qui peut apporter des solutions à ce problème d'incontinence. De plus, l'aspect économique rentre vite en compte. Les protections (produits absorbants ou non) coûtent cher et sont peu voire pas du tout remboursées par l'Assurance maladie.

    Quelques conseils pour prévenir l'incontinence

    Plusieurs petits conseils peuvent améliorer le quotidien en cas d'incontinence.

    • Renforcer les muscles : ne pas hésiter à tonifier les muscles du périnée par le biais d'exercices faciles à faire chez soi.
    • La constipation, notamment chronique, aggrave l'incontinence en d'appuyant fortement sur la vessievessie.
    • La consommation de liquide tel que l'eau doit rester stable même en cas d'incontinence (le drainagedrainage vésical doit continuer à se faire normalement). En revanche, il faut éviter de boire excessivement de la caféine ou de la théine et l'alcool qui endommagent la paroi vésicale.
    • Éviter de porter des charges lourdes sauf à adopter la règle de pliage des genoux et non de courber le dosdos.
    • Garder une bonne alimentation saine pour éviter la prise de poids. La surcharge pondérale favorise nettement la pression exercée sur les muscles du plancher pelvienplancher pelvien qui entraîne des symptômessymptômes d'incontinence.
    • Le tabagisme est à proscrire notamment pour les cas d'incontinence à l'effort. Les épisodes de toux peuvent survenir, de la même manière qu'il faut se prémunir des bronchitesbronchites à répétition.
    • Enfin, il est indispensable de se rééduquer mentalement notamment en cas de syndromesyndrome de la clef de la porteporte. Le comportement doit pouvoir être corrigé car l'envie d'uriner dirige tout. Les pensées sont tournées vers cette envie. Or, il faut apprendre la distraction intentionnelle c'est-à-dire qu'il convient de se tenir occupé dès lors que le désir d'uriner se fait pressentir. Ainsi, apprendre à se retenir, c'est également se donner des objectifs à atteindre ou se rendre aux toilettes toutes les deux heures par exemple ou à un horaire fixe qui rééduque la vessie.

    Le sujet est tabou mais au fur et à mesure les mentalités changent. Il est nécessaire de pouvoir en parler autour de soi en cas de prise en charge médicale et de s'impliquer soi-même dans la lutte contre l'incontinence. Des petits gestes quotidiens qui deviennent des habitudes préviennent l'aggravation et le repli sur soi.