au sommaire


    La chance de trouver un principe actifprincipe actif réellement efficace issu d'une plante médicinaleplante médicinale est liée au choix des affections ciblées par cette recherche. Les populations dites primitives ont des dons d'observation très développés dus à leur vie dans un milieu hostile où il est primordial, pour survivre, de savoir distinguer les fruits comestibles, d'apercevoir et de traquer le gibier, de sélectionner les plantes médicinales parmi des plantes toxiques ou sans intérêt.

    Ce discernement se retrouve dans la capacité à distinguer des affections dermatologiques en fonction de leurs aspects respectifs avec une précision peu courante digne d'un dermatologue.

    Quelles sont les limites de l'ethnopharmacologie ? Ici, <em>Annona glabra</em>. © Rudy Umans, Shutterstock

    Quelles sont les limites de l'ethnopharmacologie ? Ici, Annona glabra. © Rudy Umans, Shutterstock

    En revanche, d'autres maux ont, pour les populations tribales, une nosologie plus floue, la description des symptômessymptômes internes, en particulier, est souvent éloignée de la conception médicale la plus simple et des interventions extérieures (esprits surnaturels, fluides, sorcellerie) sont souvent mises en avant pour justifier voire décrire les maladies de l'intérieur du corps.

    En fonction des résultats de l'étude ethnomédicale pratiquée sur un groupe culturel donné, il est possible de discerner ce qui, dans la médecine traditionnellemédecine traditionnelle, procède d'une lecture naturaliste de la maladie et qui peut être le mieux rapproché de notre conception de la maladie. Il est ainsi possible, en fonction du contexte médical du lieu, de choisir des maladies et donc les tests appropriés mettant en évidence l'activité de plantes médicinales. Autrement, ce criblage s'apparente à une entreprise hasardeuse.

    En savoir plus

    Nous adressons nos remerciements à l'institut de Recherche pour le développement Suds en ligne et à l'IRDIRD pour les dossiers thématiques dont ce dossier est extrait.

    • Suds en ligne ;
    • Chiva M. (1985), Le doux et l'amer, Presses Universitaires de France, Paris, 243 p. ;
    • De Groot A. (1975-1981), Woordregister : Nerderlands-Saramakaans et Saramakaans - Nederlands, Instituut voor Taalwetenschap, Paramaribo, 2 vol., 377 p. et 128 p. ;
    • Donicie A., Voorhoeve J. (1963), De Saramakaanse woordenschat, Bureau voor Taalonderzoek in Suriname van de Universiteit van Amsterdam, 117 p. ;
    • Grenand P., Moretti C., Jacquemin H., Prévost M.-F. (2004), Pharmacopées traditionnelles en Guyane (Créoles, Wayapi, Palikur), IRD Éditions, 816 p. ;
    • Jamet P., dermatologuedermatologue de l'Institut Pasteur de Guyane, participant aux études d'ethnomédecine, communication personnelle ;
    • Janssen JF. (1961), The Health of Maroon Children of Surinam, J. Trop. Ped., December, 91-99. ;
    • Price R. (1975), Kikoongo and Saramaccan, a reappraisal, Bijdragen tot de Taal, land-en Volkenkunde van Nederlandsch Indië, 131, 461-478. ;
    • Price R. (1983), First time, the Historical Vision of an Afro-American People, The John Hopkins University Press, 189 p. ;
    • Sauvain M. (1991), Médecines des Noirs Marrons de Guyane française et du Suriname, Encyclopédie des Médecines Naturelles, Éditions Techniques, Paris.