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    Avec toutes les informations que l'on a acquises au cours de notre étude, on a émis les conclusions suivantes :

    Le fait que le clonageclonage humain est désormais plausible a suscité une intense émotion partout dans le monde. Dès son annonce, un certain nombre de personne l'ont condamné immédiatement suivant leur convictions personnelles. Ce qui ressort de cette étude est le fait qu'il faut bien distinguer clonage thérapeutique et clonage reproductif.

    © PublicCo, Pixabay, DP

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    S'il est aisé de justifier le clonage thérapeutique, cependant, on peut se demander si en le banalisant on ne prend pas le risque de légitimer le clonage reproductif. En fait pourquoi le clonage reproductif apparaît menaçant ? D'abord le clonage reproductif provoquerait des bouleversements inacceptables de la condition humaine. Le caractère unique de chaque être humain est exprimé de façon immédiate par l'unicité d'apparence d'un corps et d'un visage. Et celle-ci résulte de l'unicité du génomegénome de chacun. Les jumeaux vrais constituent en fait une exception. On peut se demander vers quelle réalité sociale nous orienterait une production de clonesclones qui ne seraient plus le fruit du hasard ?

    Ce serait des êtres humains qui auraient leur propre esprit, comme toute autre personne, malgré leur similitude génétiquegénétique, mais ils seraient vus comme des répliques à l'identique les uns des autres et de l'individu cloné, dont ils seraient effectivement la copie. De plus, à la différence de Dolly des clones humains sauraient qu'ils sont des clones et ils se sauraient aussi reconnus tels par autrui. Comment pourraient-on vivre en étant le double de quelqu'un, dépourvu d'identité propre ? On peut entrevoir ici l'idée de chosification de la personne. Qui peut assurer alors que certains n'userait pas du clonage pour créer des variétés humaines à des fins utilitairesutilitaires, c'est-à-dire produire une nouvelle sorte d'esclavage ? Respecter l'autonomieautonomie de la personne, sa liberté et par là sa dignité commande entre autre d'accepter le fait que le patrimoine génétique d'un individu est et doit rester pour l'essentiel indécidable par quiconque. Certes les progrès du diagnosticdiagnostic prénatal et préimplantatoire créent la possibilité que des enfants naissent sans certaines affections génétiques. Cependant prédéterminer non pas quelques mais bien toutes caractéristiques d'un être humain fait de lui la véritable chose de son ou ses décideurs, qu'il s'agisse de cloner un individu adulte ou de provoquer une gémellité au stade embryonnaire. De plus, comme le clonage reproductif est asexuéasexué, il se pose la question de la filiation : l'individu né serait à la fois le descendant d'un adulte et son jumeaujumeau.

    Quant à la coexistence au sein d'une même population de personnes nées par procréation de deux parents et d'autres par reproduction asexuée, elle susciterait des problèmes d'identité civile en même temps sans doute que le risque de nouvelles discriminations. D'autre part le clonage reproductif serait une inadmissible instrumentalisation de la personne. L'individu cloné serait simplement un moyen au service d'objectifs préalables qui leur seraient extérieurs.

    On peut mentionner quelques projets de clonage où les êtres humains qu'on envisage de produire sont expressément conçu comme de purs instruments.

     Des êtres humains seraient fabriqués par clonage pour servir de réservoirs d'organes à greffer ou pour fournir une main d'œuvre génétiquement sélectionnée en vue de sa bonne adaptation physique à certaines tâches.

    Par ailleurs, il s'est révélé que la population était mal informée. Elle confond les deux types de clonage, et condamne sans trop savoir. L'appréhension de la population et la mise en place de différentes lois pour prévenir le clonage humain montrent que cloner l'homme n'est plus de la science fiction, c'est devenu réel.

    D'après notre étude, trois barrières semblaient protéger l'humanité contre le clonage humain :

     l'avancement technologique : cependant, cette barrière technologique semble prête a disparaître. On sait cloner des animaux, la technique utilisée reste laborieuse, mais sera sans doute perfectionnée à l'avenir. A priori, rien n'empêcherait de cloner un être humain. Il semble donc que l'avancement technologique ne soit plus une barrière contre le clonage humain. la barrière législative : cependant, en France, la loi n'est pas claire au sujet du clonage ; à tel point que Jacques Chirac a saisi le comité consultatif national d'éthique au début de cette année sur ce sujet. Et, il apparaît que rien n'interdit explicitement le clonage humain. De plus, on peut alors s'attendre de la part de certains scientifiques de pays dont les lois encadrent les recherches sur l'homme qu'ils contournent les lois de bioéthiquebioéthique en passant juste la frontière d'un pays où la législation est plus laxiste. D'où la nécessité d'harmoniser les lois sur le clonage humain de façon internationale. il reste la barrière éthique qui dit que le clonage humain est inacceptable. Ce serait réduire le clone créé à un état d'asservissement de la personne clonée. Atteinte à la dignité et à l'intégritéintégrité de la personne humaine. Les embryonsembryons ne sont pas des jouets ou des rats de laboratoirerats de laboratoire que l'on peut sacrifier à loisir. Cependant, est-ce qu'on peut vraiment s'assurer qu'un chercheur n'ira pas au bout de ces expériences au nom d'une morale à laquelle il n'adhère pas ? Cela semble difficile. Ce qui fait peur c' est que le moteur permettant de réaliser ces projets est tout désigné : c'est l'argent et on trouvera toujours des gens qui seront prêts à répondre aux exigences d'un client fortuné, qui a les moyens de réaliser ses fantasmes. Les débouché du clonage semble donc être réels pour certaines personnes. La course aux clones a commencée et est apparu un enjeu économique. Les chercheurs et les industriels se mettent à entrevoir les débouchés juteux de ce type de manipulations.