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    Décrit en 1880 par le neurologue français Jules Cotard, le syndrome de Cotard est une maladie psychiatrique rare se présentant sous la forme d'un syndrome délirant consistant à nier sa propre existence. Il est observé au cours de syndromes mélancoliques, qui sont eux-mêmes classés parmi les symptômes dépressifs graves. Il semble que ce type de délire soit de moins en moins courant, grâce à une prise en charge plus précoce de la dépression.

    Symptômes du syndrome de Cotard

    Le syndrome de Cotard se manifeste par trois types de manifestations délirantes :

    • Négation du monde, de son propre corps et de ses organes : le patient sent ses organes se putréfier et se détruire, puis il en nie l'existence et affirme ne plus être en vie, que le monde, les autres n'existent plus.
    • Idées de damnation, qui témoignent d'une grave culpabilité délirante. Le patient se sent souillé, mauvais, et capable de contaminer les autres par un simple regard ou une pensée.
    • Sentiment d'immortalité et impression de grandeur : le patient acquiert la conviction de ne pouvoir mourir. Il se perçoit comme une sorte de « mort-vivant ».

    Ces manifestations s'accompagnent d'hallucinations, de troubles de la perception sensorielle, d'une perte de vision mentale, et amènent à une prostration anxieuse, parfois à l'automutilation et au suicide.

    Pronostic et traitement du syndrome de Cotard

    Il n'existe pas d'études chiffrées sur le pronostic. Il semble qu'il puisse varier de la guérison spontanée à une maladie chronique très sévère. Le traitement médicamenteux utilise habituellement une combinaison associant des inhibiteurs de la recapture de la sérotoninesérotonine ou des antidépresseurs tricycliquesantidépresseurs tricycliques avec des antipsychotiquesantipsychotiques. Il peut être complété par une thérapiethérapie électroconvulsive (ECT), ainsi qu'une prise en charge symptomatique, notamment dans la prévention du risque suicidaire.