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    Derrière le terme compliqué de paraskevidékatriaphobie se cache une peur pourtant assez largement connue et répandue. Le terme est composé de trois parties :

    • « Paraskevi » signifie « préparation » mais désigne surtout, en grec, le sixième jour de la semaine, c'est-à-dire, le vendredi. Pour les chrétiens, le mot se rapporte plus particulièrement au Vendredi saint.
    • « Dékatria » signifie « 13 », ce mot se décomposant lui-même en « déka » pour « dix » et « trio » pour « trois ».
    • « Phobie » signifie -- c'est plus connu -- « peur ».

    Ainsi, la paraskevidékatriaphobie est le nom donné à la peur du vendredi 13. C'est peut-être la superstitution la plus répandue dans la culture occidentale.

    Selon les années, notre calendrier comporte un à trois vendredis 13. © Jne Valokuvaus, Fotolia
    Selon les années, notre calendrier comporte un à trois vendredis 13. © Jne Valokuvaus, Fotolia

    Du vendredi au 13

    Parmi les paraskevidékatriaphobes célèbres, on peut citer Napoléon ou Henry Ford. Stephen King le serait également. Mais les anonymes paraskevidékatriaphobes seraient aussi extrêmement nombreux. Et ils seraient à l'origine de ralentissements économiques non négligeables. Car tous les vendredis 13, ils évitent généralement de voyager ou de sortir au restaurant et de manière plus générale, ils dépensent moins.

    La peur du vendredi 13 peut aussi s'étendre à la peur du nombre 13 tout court. Les paraskevidékatriaphobes deviennent alors des triskaidekaphobes. Ils militent pour la suppression des 13e étages, des 13e rues ou des sièges numérotés 13 dans les avions. Cette peur serait héritée du Nouveau Testament. C'est en effet Judas, le 13e convive de la Cène qui trahit Jésus qui sera crucifié un vendredi.

    Mais pour d'autres, vendredi 13 semble plutôt vouloir rimer avec chance. Pour preuve : les semaines qui comportent un vendredi 13, le chiffre d'affaires de la Française de jeux augmente de quelque 25 %.