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    Le terme nomophobie, composé à partir de l'expression anglaise « no mobile phone » et du mot « phobie », désigne « la peur ou l'inquiétude ressentie à l'idée de se trouver sans téléphone mobile ou d'être dans l'impossibilité de s'en servir ».

    Selon une étude commandée par Bouygues Télécom en 2018, 62 % des Français avouent ainsi ne pas pouvoir se passer de leur téléphone pendant toute une journée et seul, un tiers éteint son téléphone avant de se coucher. Cela touche surtout les jeunes générations qui passent près de 2 h 30 par jour sur leur smartphone.

    Symptômes de la nomophobie

    La nomophobie se traduit par un état d'angoisse, d'anxiété et une impossibilité à réguler son utilisation. Le smartphone peut alors amener à une perte de lien social, des troubles du sommeil, voire une dépression.

    Des chercheurs de l'Université de l'Iowa ont élaboré un questionnaire en vingt points (chacun noté sur une échelle de 1 à 7) pour évaluer sa dépendance. Un score supérieur ou égal à 100 indique ainsi « une sévère nomophobie ».

    Parmi les affirmations, figurent notamment celles-ci : « Sans smartphone avec moi, je me sentirais anxieux parce que mon lien avec ma famille ou mes amis serait rompu » ou « manquer de batterie pour mon portable me fait peur ».

    Désactiver ses notifications diminue la tentation de consulter son smartphone en permanence. © nazarkru, Fotolia
    Désactiver ses notifications diminue la tentation de consulter son smartphone en permanence. © nazarkru, Fotolia

    Comment réduire sa dépendance au smartphone ?

    Pour réduire son usage, il est d'abord nécessaire d'en prendre conscience : par exemple, repérer tous les moments où l'on consulte son appareil alors qu'on pourrait s'en passer. Il existe aussi de nombreuses applicationsapplications permettant de consulter son temps de connexion aux différents réseaux sociauxréseaux sociaux ou même de bloquer l'accès au téléphone après une certaine heure.

    Il est conseillé de désactiver ses notifications et alertes, mais également, de ne pas garder son téléphone sur soi en permanence : une étude de 2017 a ainsi montré que le smartphone accapare une partie de nos capacités cognitives même simplement éteint et posé à côté de soi. Enfin, diversifier ses activités, faire du sport et enrichir sa (vraie) vie sociale reste le meilleur moyen d'éviter de tomber dans la nomophobie.