La moitié des habitants de notre planète peuvent espérer recevoir des soins plus hygiéniques et plus sûrs et donc courir moins de risque de tomber malade à la suite d'une infection nosocomiale. Ils le doivent au fait qu'ils vivent dans des pays dont les gouvernements se sont engagés à faire partie d'un mouvement mondial contre les infections nosocomiales, dans le cadre du Défi mondial pour la sécurité des patients : à bonne hygiène, bons soins - un soin propre est un soin plus sûr.

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    Vingt-deux pays au total, représentant 55% de la population mondiale se sont en effet engagés dans le Défi mondial pour la sécurité des patients depuis son lancement par l'Alliance mondiale pour la sécurité des patients, sous l'égide de l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé, en octobre 2005.

    Le 10 novembre, onze pays de plus ont signé des déclarations d'engagement en faveur de cette initiative: Australie, Belgique, Bhoutan, Costa Rica, Etats-Unis d'Amérique, Kenya, Finlande, Luxembourg, Ouganda, Singapour et Soudan. Sept pays et régions - Bangladesh, Ecosse, Espagne, Etats du Conseil de coopération du Golfe, Irlande, Italie et RAS de Hong Kong - ont fait le point sur les résultats qu'ils ont obtenus au cours de leur première année en tant que membres du Défi mondial pour la sécurité des patients.

    A tout instant, quelque 1,4 million de personnes sont malades dans le monde des suites d'infections contractées en milieu hospitalier. Dans les pays développés, elles touchent 5% à 10% des patients. Dans certains pays en développement, il arrive que près du quart des patients soient touchés.

    "Nous pouvons faire baisser ces chiffres de manière spectaculaire et de plus en plus de pays se montrent prêts à passer à l'action. Avec l'aide de l'OMS et d'autres partenaires, ces pays sont en train de jeter les bases qui permettront aux patients, où qu'ils se trouvent, de recevoir des soins plus hygiéniques et plus sûrs", a déclaré le Dr Anders Nordström, Directeur général par intérim de l'OMS.

    L'un des moyens les plus efficaces de combattre les infections nosocomiales est également le plus simple: les prestataires de soins de santé doivent se laver les mains chaque fois qu'ils examinent un patient.

    Dans de nombreux pays, les pratiques des professionnels de la santé en matièrematière d'hygiène des mains se sont d'ores et déjà sensiblement améliorées. Ainsi, par exemple, à l'occasion d'une récente campagne de quatre mois menée en Suisse en faveur de l'hygiène des mains, le respect des bonnes pratiques s'est accru de 25% parmi les médecins et infirmières travaillant dans deux hôpitaux cantonaux. Sur la base des résultats de cette étude, on estime que 17 000 infections nosocomiales pourraient être évitées en Suisse chaque année si tous les hôpitaux du pays connaissaient les mêmes améliorations. "L'engagement depuis un an de 33 pays en faveur de la campagne A bonne hygiène, bons soins - un soin propre est un soin plus sûr, prouve qu'il existe au niveau mondial une volonté politique de réduire considérablement les décès et les souffrances causés par les infections nosocomiales. J'appelle tous les pays du monde à suivre l'exemple de ceux qui se sont déjà engagés en faveur de la campagne bonne hygiène, bons soins - un soin propre est un soin plus sûr", a déclaré Sir Liam Donaldson, Président du l'Alliance mondiale pour la sécurité des patients, de l'OMS, et Médecin chef pour l'Angleterre.

    L'hygiène des mains reste la principale mesure permettant de réduire les infections nosocomiales et la transmission de la résistancerésistance aux antimicrobiens, a souligné le Professeur Didier Pittet, initiateur du Défi mondial pour la sécurité des patients et Directeur du programme de lutte contre les infections à l'Hôpital cantonal universitaire de Genève. "Elle renforce la sécurité des soins en toutes circonstances, que ce soit dans des hôpitaux modernes et complexes ou dans de simples postes de santé".