Écouter de la musique peut aider à réduire l'anxiété, la douleur ou à se motiver pour faire du sport. La musique agit sur le système de récompense du cerveau et stimule la libération de dopamine qui nous fait nous sentir mieux. Alors... à vos playlists !


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    La musique a toute sa place en santé ; ainsi, la musicothérapie, encadrée par un thérapeute formé, peut aider des patients qui souffrent de troubles psychologiques ou de graves maladies à se sentir mieux. Mais écouter de la musique tout simplement chez soi peut aussi apporter de nombreux bénéfices. Voici cinq atouts santé de la musique.

    1. La musique est motivante et source de plaisir

    La musique peut transmettre des émotions positives. Elle procure une sensation de plaisir en agissant sur le système de récompense, grâce aux neurones dopaminergiques qui libèrent de la dopamine dans le cerveau. Preuve que la musique adoucit les mœurs, une étude a montré que le fait d'écouter de la musique en voiturevoiture a un effet positif sur l'humeur des conducteurs.

    2. La musique réduit le stress et l’anxiété

    La musique aiderait à diminuer le rythme cardiaque élevé dû au stress, l'hypertensionhypertension et les niveaux de cortisol, qui sont tous trois des marqueurs du stress. Par exemple, dans une étude parue en 2009, le lendemain d'une opération de chirurgiechirurgie cardiaque, des patients ont écouté dans leur lit trente minutes de musique MP3 douce et relaxante ; d'autres se sont reposés dans leur lit pendant ce même laps de temps. Il y avait une différence significative du niveau de cortisol entre les deux groupes après ces trente minutes : 484,4 mmol/L avec la musique et 618,8 mmol/L chez les témoins. Dans une autre étude, la musique était même plus efficace qu'un anxiolytiqueanxiolytique pour réduire l'anxiété de patients qui devaient subir une opération.

    Le saviez-vous ?

    Le cortisol est une hormone produite par les glandes surrénales à partir de cholestérol. Celle-ci est souvent appelée « hormone du stress ».

    3. La musique aide à atténuer la douleur

    Dans une petite étude de 2013, des patients souffrant de fibromyalgiefibromyalgie ont écouté de la musique une fois par jour pendant quatre semaines. Par rapport à un groupe témoin, ceux qui écoutaient de la musique disaient ressentir moins de douleurdouleur. Dans une autre étude, 60 patients qui devaient être opérés de la colonne vertébralecolonne vertébrale ont écouté de la musique à partir de la veille de l'opération jusque deux jours après la chirurgie. Le fait d'écouter de la musique réduisait la douleur, de même que l'anxiété, avant et après la chirurgie.

    En ce qui concerne le sport, l’endurance est meilleure en musique. © s4svisuals, Fotolia 
    En ce qui concerne le sport, l’endurance est meilleure en musique. © s4svisuals, Fotolia 

    4. La musique favorise la mémoire et les fonctions cognitives

    Comme la musique favorise la motivation, elle peut aussi aider à l'apprentissage. Dans une étude de 2014, des étudiants qui apprenaient une langue étrangère, le hongrois, devaient parler ou chanter des phrases en hongrois. Le groupe qui chantait se rappelait mieux des phrases. Comme la musique et le chantchant ont des effets positifs sur l'humeur et la mémoire, un programme de musicothérapie, Music and Memory, a été imaginé pour les patients atteints de démencedémence comme AlzheimerAlzheimer.

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    Alzheimer : de la musique pour les malades

    Une petite étude sur 56 étudiants a montré qu'une musique de fond (en l'occurrence de la musique classique) peut améliorer les performances à un test cognitif. Cependant, le type de musique écouté joue probablement un rôle.

    5. La musique aide à faire du sport

    Dans une étude britannique, les participants devaient écouter de la musique en marchant sur un tapis d'entraînement, jusqu'à épuisement. Par rapport à des personnes qui n'écoutaient pas de musique, ceux qui faisaient cet exercice en musique étaient plus endurants. La musique agissait peut-être sur la motivation. Une autre hypothèse est que la musique nous distrait et nous évite de penser à l'effort. C'est ce que suggère une petite étude réalisée sur de jeunes obèses qui s'entraînaient sur un tapis : le fait d'être distraits par la musique leur permettait de courir plus longtemps.


    Quand trop de musique rend l'auditeur apathique

    Article de Numerama.com (licence CC) paru le 16 janvier 2006

    C'est le résultat d'une étude cinglante publiée par un chercheur britannique. La généralisation de l'écoute de musique tout au long de la journée aurait tendance à noyer l'individu dans une sorte d'insensibilité à l'art musical.

    S'il y a une « malmusique » comme il y a une malbouffemalbouffe, ça n'est peut-être pas tant dans la qualité des productions que dans leur matraquage dans toutes nos activités journalières. Musique dans l'ascenseurascenseur, musique dans les supermarchés, musique à la télévision, musique dans certaines rues piétonnes, musique dans la voiture, et désormais même musique au travail, dans le métro et pendant le jogging, grâce (ou à cause) des chers walkmans, baladeurs CDCD, téléphones portables et autres iPodiPod qui envahissent les foyers depuis 20 ans.

    « L'accessibilité de la musique a semblé dire qu'elle était prise pour acquis et qu'elle ne demande pas d'engagement émotionnel profond lorsqu'elle est associée à l'appréciation de la musique », a indiqué le musicologue britannique Adrian North. Son équipe basée à l'université de Leicester a conduit l'étude pendant deux semaines auprès de 346 cobayes, et a conclu que la fameuse Génération MP3 est formée de jeunes qui n'apprécient pas véritablement musique et chansons. Plus on en écoute, moins l'on devient sensible à son égard. « Le degré d'accessibilité et de choix a entraîné une dérive vers des attitudes passives à l'encontre de l'écoute de musique au quotidien. »

    À cause de son matraquage continuel dans les mass media, « la musique serait vue de nos jours davantage comme une commodité qui est produite, distribuée et consommée comme n'importe quelle autre », résume l'AFP.

    Adrian North raconte qu'au XIXe siècle, la musique était perçue comme un « trésor de grande valeur avec des pouvoirs fondamentaux et presque mystiques de communication humaine ». Aujourd'hui où tous les stylesstyles et genres musicaux sont accessibles en un clic ou chez un disquaire, la communication a pris le pas sur la musique, et l'on s'enthousiasme davantage devant la dernière version de SkypeSkype que devant la dernière symphonie d'un compositeur inconnu. Une théorie qui reste à confirmer...

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