La survie de la moitié de la population mondiale dépend du riz. Mais des champignons comme Magnaporthe grisea, responsables de la principale maladie du riz (la pyriculariose), peuvent dévaster les champs et engendrer de graves crises humanitaires. A elle seule, la pyriculariose détruit chaque année une quantité de riz qui suffirait à nourrir 60 millions de personnes.

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    (Crédits : ird)

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    Ainsi, la protection des cultures est un enjeu des plus importants pour l'avenir, surtout si l'on considère que, d'ici 2020, le nombre de consommateurs de riz en Asie aura à lui seul augmenté de 1.2 milliard. Dans un article du journal Nature, des scientifiques de l'université d'Exeter annoncent avoir découvert comment le champignonchampignon pathogène agit pour contaminer le riz.

    Pour infecter les plants de riz, les champignons y injectent des protéines qui détruisent leurs défenses et permettent à l'invasion de commencer. Jusqu'à aujourd'hui, on ignorait de quelle manière les champignons opéraient pour administrer ces protéines. Mais, récemment, des chercheurs ont identifié un gène qui joue un rôle prépondérant dans le processus : « Nous avons identifié un système de sécrétionsécrétion qui semble à l'origine des injections. Nous sommes parvenus à créer une variété de champignons pathogènes dépourvus de ce dispositif, qui se sont révélés incapables d'administrer la maladie ».

    Dans un article paru le 21 avril 2005 dans le journal Nature, des chercheurs analysaient le génomegénome de Magnaporthe griseaMagnaporthe grisea, le premier champignon pathogène complètement séquencé. Ces progrès scientifiques ont permis de mieux comprendre les processus impliqués dans les maladies du riz, et d'aboutir à la publication dans la même revue de ces nouveaux travaux.