Le premier test chez l'homme d'un vaccin expérimental contre le virus responsable de la fièvre hémorragique Ebola vient de démarrer à l'Institut National de l'Allergie et des Maladies Infectieuses de Bethesda (Maryland).

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    Crédit : CDCImage en microscopie électronique du virus Ebola

    Crédit : CDCImage en microscopie électronique du virus Ebola

    Vingt-sept personnes âgées de 18 à 44 ans vont recevoir trois injections en deux mois, soit du vaccin soit d'un placeboplacebo, et seront ensuite surveillées pendant un an.

    Cette première phase de l'essai vise à vérifier l'innocuité du produit, synthétisé à partir de gènes inactivés du virus mortel. Elle intervient seulement trois ans après les résultats très encourageants obtenus chez le singe par l'équipe de Gary Nabel qui dirige le Centre de Recherche Vaccinale de l'institut. L'objectif final est d'utiliser le vaccin, pour l'instant dénommé Vical d'après l'entreprise de biotechnologiebiotechnologie de San Diego (Californie) qui le fabrique, en association avec un autre vaccin utilisant un adénovirus, encore en développement.

    Le premier a été conçu pour amorcer la réaction du système immunitairesystème immunitaire et le second pour renforcer cette réaction. Etant donné qu'il n'est pas possible d'exposer délibérément des volontaires à une maladie qui tue dans 90% des cas, les scientifiques vont devoir recourir à la règle dite des "deux animaux" pour valider l'efficacité du procédé, c'est-à-dire qu'il leur faudra prouver l'innocuité du produit chez l'homme ainsi que sa capacité à protéger contre une infection provoquée chez deux espècesespèces d'animaux.

    Plus tard, le vaccin sera sans doute testé sur le terrain, au cours d'une épidémieépidémie d'Ebola.