Des chercheurs "John Innes Centre" (JIC) à Norwich et du département de Chimie de l'Université de Warwick ont découvert le gène qui donne à la terre humide son odeur caractéristique.

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    Cette odeur est due à un composant chimique, la geosmine, synthétise par des bactéries présentent en abondance dans le sol, les Streptomyces coelicolor (S. coelicolor).

    Ce compose chimique serait à l'origine de la capacité des chameaux à trouver les points d'eau dans le désertdésert, il est également responsable du goût de vase de certains poissonspoissons d'élevage, notamment la truitetruite ou de certaines odeurs nauséabondes qui se dégagent parfois de l'eau des lacs.
    Enfin, on retrouve cette odeur d'humushumus dans certains cigares.

    Cette découverte n'a pas été faite dans le seul but de découvrir le sel de la terre. Elle est le résultat de recherches approfondies sur S. coelicolor qui constitue une source importante d'antibiotiques utilisés en médecine.
    Cette bactérie produit également certains agents anti-cancéreux ainsi que des immunosuppresseurs. Elle est donc l'objet d'intenses recherches.

    Un an après avoir fini le séquençage de son génome avec l'aide du "Wellcome Trust Sanger Centre" de Cambridge, et pour faciliter son étude, les scientifiques du JIC ont développé un mécanisme d'inactivation des gènes chez cette bactérie en utilisant la bibliothèque de cosmides utilisée pour le séquençage.
    L'identification du gène, sco6073 (cyc2), responsable de l'odeur de la terre n'est qu'une applicationapplication de cette technique et la démonstration de son efficacité pour identifier la fonction et le fonctionnement des quelques 8 000 genes de la bactérie Cyc2 code pour une proteine dotée de deux domaines de synthèse des sesquiterpenes.
    Un seul d'entre eux est nécessaire à la biosynthèse de la géosmine a partir d'un farnesyl pyrophosphate.