La France espère obtenir de meilleurs résultats que les États-Unis dans le traitement des maladies rares, selon le ministre français délégué à la recherche, François d'Aubert.

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    La France finance la recherche sur les maladies rares

    La France finance la recherche sur les maladies rares

    À l'occasion du lancement du plan national français consacré aux maladies rares, M. d'Aubert a annoncé que le ministère français délégué à la recherche était prêt à allouer 20 millions d'euros sur une période de quatre ans à la recherche sur les maladies, principalement génétiques, qui touchent trois millions de personnes en France et 27 millions au sein de l'UE.

    "En capitalisant sur les mesures déjà prises au niveau européen pour la recherche pharmaceutique sur les maladies rares, mais aussi sur les avancées et les découvertes issues des plans américains et japonais, nous pouvons raisonnablement espérer des résultats vraiment convaincants", a déclaré M. d'Aubert.

    M. d'Aubert a expliqué qu'entre 1973 et 1982, les États-Unis ont mis sur le marché en moyenne un médicament par an concernant les maladies orphelinesmaladies orphelines. Après leur plan de 1982, la moyenne était de 12. Parallèlement, en 1980, 200 000 personnes mourraient chaque année d'une maladie orpheline aux États-Unis. Ils n'étaient plus que 165 000 en 1995. En d'autres termes, la mortalité due à des maladies orphelines aux États-Unis est passée de 11,6 pour cent en 1980 à 7,8 pour cent en 1995.

    "Nous avons l'ambition, avec notre plan national, de faire mieux encore", a déclaré M. d'Aubert.

    Ce plan vise à élaborer des stratégies efficaces qui permettront de réaliser des progrès significatifs concernant la plupart des 700 maladies considérées comme rares. Au cours des quatre prochaines années, les ministères de la santé et de la recherche consacreront au total 98 millions d'euros à la lutte contre les maladies rares. Cet investissement servira également à garantir l'égalité d'accès des patients au diagnosticdiagnostic, au traitement et aux soins.

    M. d'Aubert a expliqué que le programme de recherche financé par son ministère couvrirait six domaines clés : la recherche en épidémiologie, la recherche sur la caractérisation génétique et moléculaire des maladies rares, la physiopathologie, la recherche sur le diagnostic, la recherche thérapeutique et la recherche sur l'évaluation des conséquences psychosociales des maladies rares.

    400 000 euros seront également consacrés à la création de partenariats au niveau européen, a déclaré M. d'Aubert. Le ministère français délégué à la recherche examinera la possibilité de mettre sur pied une plate-forme européenne pour les maladies rares et encouragera un renforcement de la coordination sur la disponibilité des essais biologiques pour les maladies extrêmement rares, la création de centres cliniques et biologiques de référence, d'indicateurs de santé publique et le développement de la recherche en général.