Contrairement à ce que les individus en bonne santé pourraient être amenés à penser, les personnes présentant des maladies ou des infirmités sévères ne mènent pas une vie de souffrance. Selon une nouvelle étude, de tels patients seraient dans l'ensemble aussi heureux que les personnes sans problèmes médicaux majeurs.

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    DialyseCrédit : www.diabetiker-hannover.de

    DialyseCrédit : www.diabetiker-hannover.de

    Ce résultat va dans le sens d'autres travaux suggérant que les personnes malades ou atteintes d'infirmités s'adaptent à leur état et manifestent une aptitude à rebondir, que de nombreuses personnes en bonne santé ne soupçonnent pas.

    Les chercheurs ont réalisé leurs travaux sur la base d'un échantillon de 49 binômes de patients dialysés et de personnes en bonne santé, qui devaient rapporter leur état toutes les deux heures sur une période d'une semaine. Les patients fréquentaient un centre d'hémodialyse trois fois ou plus par semaine pour des séances de plusieurs heures à chaque fois. L'hémodialyse est une opération consistant à filtrer et purifier le sang, en raison d'une insuffisance rénale.

    Les données recueillies révèlent que les patients étaient d'humeur positive la plupart du temps, humeur qui n'était pas substantiellement moins positive que celle des personnes en bonne santé. Ces recherches constituent une indication supplémentaire en faveur de notre aptitude à nous adapter émotionnellement à une adversité sévère. Les personnes n'ayant pas été confrontées à cette adversité considèrent que cela détruirait leur bonheur, indique Peter Ubel, professeur de médecine interne et de psychologie à l'Université du Michigan. Inversement, les patients semblent pour leur part sous-estimer leur propre capacité d'adaptation, puisqu'ils pensent que, dans le cas où ils n'auraient pas été confrontés à la défaillance de leurs reinsreins, ils seraient plus heureux que les personnes en bonne santé participant à l'étude.

    Tout ceci ne signifie pas qu'une atteinte majeure n'a pas de répercussions sur la vie des personnes concernées, ne s'accompagne pas de périodes de frustrations ou de difficultés, de risques de dépression ou de conséquences de nature économique ou sociale. L'étude suggère simplement que les individus ayant traversé de tels épisodes tendent à adapter leur réponse émotionnelle à leur nouvelle vie.

    Les recherches ont été menées par une équipe dirigée par des chercheurs du University of Michigan Health System.