Des chercheurs de l’université de Plymouth ont déjà eu l’occasion de révéler la présence de substances toxiques dans de nombreux objets du quotidien. Ils récidivent aujourd’hui en pointant du doigt la présence de plomb, de cadmium et de chrome à des concentrations dangereuses dans les décorations de certaines bouteilles en verre.

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Cadmium, plombplomb, chromechrome. C'est le cocktail toxique de métaux lourds que des chercheurs de l'université de Plymouth (Royaume-Uni) ont découvert dans des bouteilles de bière, de vin et de spiritueux que l'on trouve dans les commerces du Royaume-Uni. Qu'on se rassure tout de même. Dans les verresverres constituant les bouteilles, les concentrations de ces substances restent bien inférieures à celles qui pourraient présenter un risque, tant pour la santé que pour l'environnement.

En revanche, dans les émaux qui décorent certaines de ces bouteilles en verre, les chercheurs ont pu mesurer jusqu'à 20.000 parties par million (ppmppm) de cadmiumcadmium et 80.000 ppm de plomb. Sachant que la limite fixée pour la peinture grand public est de... 90 ppm de plomb.

Les chercheurs appellent à la mise en œuvre de techniques de décoration « plus propres » pour les bouteilles en verre. D’autant que ces techniques existent déjà. © Ilshat, Fotolia
Les chercheurs appellent à la mise en œuvre de techniques de décoration « plus propres » pour les bouteilles en verre. D’autant que ces techniques existent déjà. © Ilshat, Fotolia

Des substances prêtes à être libérées dans la nature

Sur les 89 bouteilles analysées par spectrométriespectrométrie à fluorescence X, 76 se sont révélées positives à de faibles concentrations de plomb et 55 à de faibles concentrations de cadmium. Du chrome a, quant à lui, été détecté dans toutes les bouteilles vertes notamment. La moitié des produits émaillés testés étaient entièrement ou partiellement à base de composés de plomb ou de cadmium.

L'ennui, c'est que les chercheurs ont montré que, soumises à un test standard simulant les précipitationsprécipitations sur un site d'enfouissement, ces bouteilles pouvaient libérer ces substances toxiques. Les concentrations mesurées atteignant alors des valeurs jugées dangereuses. « Le potentiel supplémentaire de lixiviation de ces substances dans d'autres éléments au cours du processus de traitement des déchets et de recyclage est une source de préoccupation évidente et supplémentaire », conclut Andrew Turner, professeur en science de la pollution.