En dépit de tout l'arsenal d'antibiotiques dont dispose la médecine moderne, des millions de gens continuent de souffrir d'infections répétées de l'appareil urinaire. Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de la Faculté de Médecine de l'Université de Washington (Saint-Louis), a peut-être trouvé une explication à cette énigme.

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    Selon des observations réalisées chez la souris au microscope électronique, la bactérie Escherichia coliEscherichia coli une fois à l'intérieur de la vessie aurait la capacité de former, dans les cellules mêmes, une sorte de biofilm, composé de milliers d'individus agissant comme les membres d'un organisme multicellulaire.

    Tous assumeraient des rôles divers, travaillant ensemble pour la survie de la colonie. Parmi ces fonctions, on note en particulier la production d'une protection de polysaccharidespolysaccharides qui inhibe l'action des anticorps et rend donc inopérantes les attaques du système immunitairesystème immunitaire.

    D'où la difficulté de se débarrasser définitivement de la bactérie. Bien que l'étude ait été menée chez la souris, ce phénomène de formation d'un biofilm - mis en évidence pour la première fois à l'intérieur de cellules - pourrait bien se retrouver chez l'homme, étant donné les similitudes de structure et de fonctionnement des vessies des deux espècesespèces.