Les personnes atteintes de dépression ont cinq fois plus de risque de présenter un trouble du sommeil lié à des problèmes respiratoires, comparativement aux personnes non dépressives.

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    "Il serait par conséquent opportun que les médecins qui diagnostiquent une dépression portent attention à l'éventuelle présence d'un trouble du sommeil lié à la respiration," indique Maurice Ohayon, professeur de psychiatrie et de sciences comportementales à la Stanford University School of Medicine et auteur de l'étude.

    Parmi ces troubles du sommeil figure le syndrome d'apnées obstructives du sommeil. L'apnée du sommeil se traduit par l'arrêt de la respiration durant un laps de temps court, des dizaines de fois par nuit. Elle peut engendrer une hypertensionhypertension et des détériorations cognitives, et affecter la vie quotidienne, professionnelle, familiale et sociale. Ce type de trouble accroît en effet la somnolencesomnolence diurnediurne et l'irritabilité.

    Plusieurs études avaient déjà suggéré que l'apnée du sommeil était associée à un taux plus élevé de troubles dépressifs et que le traitement de cette pathologiepathologie pouvait aider au niveau de celui de la dépression. Mais jusqu'à présent aucune étude n'avait exploré cette association au sein de la population générale. Ohayon a mené son enquête auprès de 18.000 personnes habitant le Royaume-Uni, l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne et l'Italie.

    Les recherches sont publiées dans le Journal of Clinical Psychiatry.