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Image en microscopie électronique du virus du Nil occidental
Depuis son apparition aux Etats-Unis en 1999, ce flavivirus a touché plus de 16000 personnes et provoqué 684 décès. Transmissible par le moustiquemoustique et généralement bénin (avec des symptômes comparables à ceux d'une grippe), il entraîne une forme sévère d'encéphalite dans environ un cas sur 150.
Les travaux d'Acambis sur un éventuel vaccin ont commencé dès 2000 à l'aide d'un financement de 3 millions de dollars des National Institutes of Health (NIH). La stratégie adoptée par la compagnie pharmaceutique est celle d'un vaccin chimèrechimère utilisant comme base un virusvirus atténuéatténué de la fièvre jaunefièvre jaune (de la famille des flavivirus également), dont les gènesgènes structuraux ont été remplacés par ceux du virus du Nil Occidentalvirus du Nil Occidental.
Au cours d'un essai en double-aveugle, 80 adultes ont reçu soit ce vaccin dénommé ChimeriVax-WN (à dose forte ou faible), soit un placeboplacebo. Vingt-huit jours après une unique injection, les chercheurs ont pu détecter la présence d'anticorpsanticorps dirigés contre le virus du Nil chez pratiquement 100% des patients vaccinés, et ce à des niveaux élevés. L'innocuité du produit, que devait démontrer cette première phase, semble par ailleurs bonne puisqu'un seul individu a développé un effet secondaire significatif n'ayant, selon les chercheurs, pas de rapport direct avec le vaccin candidat.
Compte tenu de ce premier bilan, des essais de phase II et III vont être mis en place avec un nombre croissant de sujets impliqués. L'entreprise envisage une mise sur le marché d'ici trois ans. Pour sa part, le directeur des National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAIDNIAID) rappelle qu'il convient d'être prudent, même si les réactions des systèmes immunitairessystèmes immunitaires des patients testés sont encourageantes.