La bactérie dite NDM-1 fait de nouveau parler d'elle. Il y a quelques jours, neuf personnes ont été hospitalisées à Johannesburg en Afrique, les premiers cas confirmés d'infection par cette bactérie résistante à une très – trop – large gamme d'antibiotiques.

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    La bactérie NDM-1, résistante aux antibiotiques, a été identifiée en 2009. © Oshchepkov Dmitry/shutterstock.com

    La bactérie NDM-1, résistante aux antibiotiques, a été identifiée en 2009. © Oshchepkov Dmitry/shutterstock.com

    Les premiers cas d'infection par la mal-nommée bactérie NDM-1 se sont déclarés en Afrique du Sud il y a un mois dans deux hôpitaux de Johannesburg, a-t-on appris lundi. « Le 14 octobre, neuf patients hospitalisés à la clinique Glynnwood ont été confirmés porteurs ou infectés par la bactérie NDM-1 », selon un communiqué du groupe Life Healthcare qui gère 63 hôpitaux dont Glynnwood.

    Sur ces neuf patients de tous âges et tous sexes, « deux sont décédés des suites d'autres problèmes chroniques, quatre ont quitté l'hôpital et trois sont toujours en quarantaine », a indiqué Joy Cleghorn, responsable de la préventionprévention des risques infectieux auprès du groupe Life Healthcare.

    La résistance aux antibiotiques devient problématique, les premiers cas d'infection à la superbactérie NDM-1 ont été déclarés. © yellomart-com

    La résistance aux antibiotiques devient problématique, les premiers cas d'infection à la superbactérie NDM-1 ont été déclarés. © yellomart-com

    Superbactérie : des cas d'infection par contact secondaire

    Selon Mme Cleghorn, les malades n'ont pas voyagé en Inde et ont contracté la bactérie par « contact secondaire ». «  À la même période, un cas s'est également déclaré dans un autre hôpital public de Johannesburg, l'hôpital universitaire Charlotte Maxeke », a-t-elle précisé.

    Qualifiée de « superbactérie », elle héberge l'enzymeenzyme NDM-1, pour New Delhi metallo-beta-lactase, qui la rend résistante à la plupart des antibiotiques classiques. Découverte en 2008 chez un Suédois qui venait de se faire opérer en Inde (d'où le nom maladroit donné à cette moléculemolécule), elle fait l'objet d'une surveillance internationale. Le gène de NDM-1 s'est diffusé à des espècesespèces de bactéries pathogènes, responsables de la dysenteriedysenterie, mais aussi du choléra. Ces bactéries multirésistantes sont considérées comme une bombe à retardement par les experts.

    Dans son communiqué, le groupe rappelle que des cas d'infection par la « NDM-1 » ont été signalés en Australie, au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Japon et au Pakistan. Le Kenya a été le premier pays africain touché, et suivi récemment du Maroc.