Les premiers tests d'un candidat vaccin contre le virus SRAS vont très prochainement débuter chez le singe. Ce futur vaccin potentiel est basé sur l'utilisation d'une forme inactivée du virus. Après l'avoir cultivé en laboratoire, le virus est inactivé ou tué pour produire le vaccin expérimental.

au sommaire


    Image en microscopie électronique du nouveau coronavirus causant la pneumonie atypique (SRAS). Crédits : Department of Microbiology, The University of Hong Kong and the Government Virus Unit, Department of Health, Hong Kong SAR China

    Image en microscopie électronique du nouveau coronavirus causant la pneumonie atypique (SRAS). Crédits : Department of Microbiology, The University of Hong Kong and the Government Virus Unit, Department of Health, Hong Kong SAR China

    Après l'avoir purifié afin de s'assurer qu'il n'y a plus de virus vivant, le vaccin sera testé chez le singe pour déterminer s'il stimule l'apparition d'anticorps protecteurs contre le virus.

    Cependant, il est important de noter qu'il est encore bien trop tôt pour savoir si ce futur vaccin sera ou non efficace chez l'homme, et les premiers résultats chez l'animal ne devraient pas être obtenus avant six mois.

    Un virus qui mute facilement

    Le virus du SRAS fait partie de la famille des coronavirus, famille où l'on trouve aussi les virus du rhume. Or il est important de noter que tous les essais de vaccin contre le rhume ont échoué à cause de la rapidité avec laquelle cette famille de virus mute.

    Il est donc possible que les efforts pour mettre au point un vaccin contre le SRAS se heurtent au même problème. Ainsi ces mutations affectant les protéinesprotéines de surface du virus (antigènesantigènes) permettent au virus d'échapper au système immunitairesystème immunitaire.

    Les résultats disponibles actuellement permettent de penser qu'en effet ce virus peut muter facilement. Cependant des résultats encourageants ont déjà été obtenus en utilisant du sérumsérum de patients guéris pour soigner des malades gravement atteints. Ceci prouve donc que l'organisme est capable de synthétiser des anticorps efficaces contre le virus.

    D'autres laboratoires en collaboration avec des groupes pharmaceutiques sont aussi entrain de développer des candidats vaccins, notamment en insérant des fragments du génomegénome du SRAS dans un virus inoffensif afin de stimuler le système immunitaire.

    Si un vaccin pouvait être mis au point rapidement, il serait le moyen le plus rapide et le plus efficace pour lutter contre la dispersion de l'épidémieépidémie. Celle-ci semble ralentir, même si le Canada est entrain de faire face à une seconde vaguevague d'épidémie suite à un mauvais diagnostique médical d'un patient de 96 ans dont l'état a été confondu avec une pneumoniepneumonie. La Chine qui comptait 200 nouveaux cas par jour fin avril n'en n'a déclaré que neuf nouveaux mardi.