Une étude américaine vient d'établir un lien entre pollution de l'air et malformations congénitales.

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    La relation entre qualité de l'airair et maladies infantiles est connue depuis longtemps. Mais les chercheurs de l'Université de Californie (Los Angeles, Etats-Unis) ont, pour la première fois, mis en évidence certains effets néfastes de la pollution sur le fœtus lui-même. La pollution de l'air n'atteint pas seulement les personnes asthmatiques, les personnes âgées ou encore les enfants, mais aussi celles qui sont au tout début de leur vie et qui en subiront les effets tout au long de celle-ci, a déclaré Beate Ritz, épidémiologiste à l'UCLA's Center for Occupationnal and Environmental Health, qui a dirigé l'étude.

    Jusqu'à maintenant les études menées de par le monde liaient à la pollution de l'air de faibles poids à la naissance, la mise au monde d'enfants mort-nés, des naissances prématurées ainsi que des décès d'enfants. La nouvelle étude a permis d'établir que les femmes exposées à des niveaux de monoxyde de carbone et d'ozoneozone élevés ont trois fois plus de chance de donner naissance à des bébés dont le palais et les lèvres sont fendus et dont les valves cardiaques sont défaillantes.

    L'étude, dont les résultats seront publiés dans l'American Journal of Epidemiology du 28 décembre, a été menée sur des milliers de femmes enceintes de Los Angeles de 1987 à 1993, vivant dans des zones de pollutions relatives et des zones moins polluées. Les chercheurs ont conclu à un risque maximum durant le second mois de grossessegrossesse, période durant laquelle le fœtus développe une bonne partie de sa structure faciale ainsi que la grande majorité de ses organes.