Maintes fois évoqué et scientifiquement démontré, le danger potentiel des nanoparticules, comme les nanotubes de carbone, conduit le Haut Conseil de la santé publique à recommander des mesures pour les personnes travaillant dans les unités de production.

au sommaire


    Se transformer en semi-conducteurs, faire fonctionner des écrans, attaquer les tumeurs, cicatriser les avions et même, comme ici, réduire les fractures osseuses : on attend beaucoup des nanotubes... Crédit : Small, 2008

    Se transformer en semi-conducteurs, faire fonctionner des écrans, attaquer les tumeurs, cicatriser les avions et même, comme ici, réduire les fractures osseuses : on attend beaucoup des nanotubes... Crédit : Small, 2008

    Plusieurs études scientifiques sérieuses ont démontré les risques sanitaires liés à l’utilisation des nanotubes de carbone tant pour la santé humaine que pour l'environnement. Leurs effets seraient en effet potentiellement similaires à ceux de l’amiante. C'est dire leur toxicité. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande par conséquent que les travailleurs qui y sont exposés soient protégés par une forme de confinement.

    Plusieurs centaines de tonnes de nanotubes de carbonenanotubes de carbone sont produites chaque année dans le monde. Intégrés aux composants électroniques et à certains articles de sport, ils devraient être adoptés très prochainement par d'autres industries, notamment l'automobileautomobile et l'aéronautique.

    Les ouvriers, premiers exposés

    Invoquant le principe de précaution, le HCSP recommande que « la production des nanotubes de carbone et leur utilisation pour la fabrication de produits intermédiaires, de produits de consommation ou de produits de santé se fassent dans des conditions de confinement strict ». L'objectif ici est de tendre au maximum vers le risque zéro pour les travailleurs exposés.

    Les membres du HCSP jugent également prioritaires l'identification et le recensement des travailleurs susceptibles d'être exposés. Plus généralement, ils recommandent « de renforcer la vigilance et la recherche sur les effets sanitaires possibles des différentes formes de nanoparticulesnanoparticules ».