Dix millions de personnes ont déjà été vaccinées en France métropolitaine et l'épidémie semble marquer le pas. Le Tamiflu, dont l'intérêt est controversé, continuera d'être prescrit systématiquement. La minsitre de la santé vient, dans une conférence de presse, de dresser un bilan de la pandémie de grippe A(H1N1).

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    Un virus de la grippe, laquelle sévit toujours. © CDC

    Un virus de la grippe, laquelle sévit toujours. © CDC

    « L'épidémie commence à régresser mais le nombre de consultations (570.000 la semaine passée contre 794.000 la semaine précédente) reste très élevé », a déclaré ce midi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin. A ce jour, environ 5,5 millions de personnes ont été infectées par le virus pandémique en France métropolitaine.

    « Nous avons sans doute franchi un premier pic épidémique », a expliqué Roselyne Bachelot. Ce premier pic... pourrait en cacher d'autres. Car « les pandémies grippales se déroulent semble-t-il en plusieurs vaguesvagues, les dernières étant plus virulentes que les premières. C'est pourquoi nous ne devons pas relâcher la vigilance en matièrematière de vaccination ».

    176 morts

    La ministre s'inquiète également du nombre de décès et de formes graves de la maladie. Au total, 935 personnes ont été hospitalisées pour grippe depuis le début de la pandémie ; 176 décès ont été rapportés dont 28 (16%) ont concerné des personnes sans facteurs de risquesfacteurs de risques connus.

    De son côté Françoise Weber, directrice de l'Institut de Veille sanitaireInstitut de Veille sanitaire (INVS) est revenue sur l'intérêt du TamifluTamiflu face au risque de développer une forme grave de la maladie. « A partir d'un travail que nous venons de réaliser, nous montrons que les patients qui ont développé une forme grave ou qui sont décédés sont moins nombreux à avoir reçu du Tamiflu dans les 48 premières heures. Nous observons donc une différence très nette » selon qu'il y a eu ou non, administration précoce d'un antiviralantiviral.

    Vaccination dans les grandes entreprises : bientôt possible

    D'après une autre étude de l'INVS, environ 10 millions de personnes en métropole seraient déjà protégées contre le virus A(H1N1). Cette estimation prend en compte les personnes déjà vaccinées (4,5 millions de personnes) et celles qui ont déjà été touchées par la maladie. « Dix millions, c'est encore insuffisant » tient cependant à préciser Roselyne Bachelot.

    Comme l'a annoncé Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, « les grandes entreprises et administrations qui le souhaitent auront la possibilité de vacciner sur site, à partir de la rentrée. Nous délivrerons la quantité de vaccinsvaccins et de matériel nécessaires afin qu'elles procèdent à la vaccination de manière autonome. Il appartiendra également aux entreprises de prévoir une vaccination pour les familles de leurs salariés ».