On le savait déjà : reprendre le ballon de la tête lors d'un match de football n'était pas bon pour le cerveau. Une nouvelle étude suggère que les dégâts seraient plus importants que prévu. Pour les adeptes du coup de boule dans la balle, ils seraient aussi importants à l'échelle d'une carrière que les personnes victimes de commotions cérébrales.
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Les coups de têtes à répétition agressent vraiment le cerveau des footballeurs ! Une étude américaine vient de le confirmer. La nouveauté réside dans le fait que les auteurs ont utilisé une technique d'imagerie particulièrement avancée. Elle permet d'observer des changements microscopiques au niveau de la substance blanche, cette zone considérée comme responsable de la transmission des informations au sein du système nerveux.
Rappelons tout d'abord qu'au football, le coup de tête (appelé aussi la tête) consiste à frapper délibérément le ballon avec le front. Depuis plusieurs années, Michael Lipton et son équipe du Albert Einstein College of Medicine de New York s'intéressent aux conséquences éventuelles sur le cerveau de ce geste. Lequel est couramment réalisé sur les terrains de jeu. « Entre 6 et 12 fois en moyenne », selon l'auteur. Et cela sur des ballons parfois lancés à 80 km/h.
Des coups de tête à répétition entraînent une commotion
Comme l'explique Michael Lipton, « avec le temps, ce type d'action peut entraîner une dégénérescence des cellules cérébrales ». Pour le vérifier précisément, il a soumis 37 joueurs amateurs - qui pratiquaient leur sport en moyenne depuis 22 ans - à une technique avancée d'imagerie par résonance magnétique (IRM) appelée imagerie en tenseur de diffusion. Elle offre la possibilité de détecter et de quantifier des anomalies de la substance blanche non visibles en imagerie conventionnelle.
Dans Radiology, les auteurs ont observé « chez les joueurs qui font le plus de têtes des déformations similaires à celles que l'on constate chez des victimes de commotions cérébrales ». Il s'agit par exemple de ceux qui donnent « entre 885 et 1.550 coups de tête par an ». Un seuil qui, à ses yeux n'est pas si rare. Faut-il pour autant interdire ce geste ? L'auteur demande des études complémentaires susceptibles de confirmer ou d'infirmer ses résultats. Et le cas échéant, la mise en place de mesures de prévention (lesquelles ?) auprès des plus jeunes joueurs...
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