La Commission européenne (DG Recherche) organise la conférence « Cellules souches : des thérapies pour le futur ? » afin de créer une plate-forme de discussion destinée aux représentants de la société civile et encourager un débat concernant les dernières avancées en matière de recherche sur les cellules souches.

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    Cette initiative a été lancée sous l'égide du Groupe de Haut Niveau pour les Sciences de la Vie (LSHLG) chargé de conseiller le Commissaire européen chargé de la Recherche, M. Philippe Busquin. Dans le cadre de cet événement, une conférence de presse est prévue le 18 décembre avec la participation du Commissaire Busquin ainsi que des membres du LSHLG.

    Si les cellules souches offrent un espoir de traitement pour un grand nombre de maladies et de lésions pour lesquelles aucune solution efficace n'est disponible à ce jour, elles soulèvent également de nombreuses questions.

    Ces espoirs sont-ils réalistes ? Quelles sont les implications sociales et éthiques ? Comment décider d'utiliser ou non cette technologie ? Qui peut prendre cette décision ?

    La dernière enquête Eurobaromètre illustre les inquiétudes des citoyens européens : 84% approuvent le fait qu'une découverte n'est, en elle-même, ni bonne ni mauvaise mais que l'important réside dans l'utilisation qui en est faite. 80% s'accordent à dire que les autorités devraient formellement obliger les scientifiques à observer des règles éthiques.

    Enfin, 73,5% pensent que les chercheurs devraient être libres de mener à bien leurs travaux de la manière dont ils le souhaitent dès lors qu'ils se conforment aux règles éthiques.

    Bien qu'une entreprise américaine de biotechnologiebiotechnologie ait récemment déclaré avoir réussi à cloner un être humain, de nombreuses questions scientifiques restent ouvertes, rendant nécessaires une discussion en profondeur entre tous les acteurs impliqués, et plus spécialement avec le public. C'est précisément le but de la conférence « Cellules souches : des thérapies pour le futur ? ».

    Résumant ainsi le dilemme, le Commissaire Busquin a récemment déclaré : « Ce qui est scientifiquement possible ou technologiquement faisable n'est pas forcément souhaitable ou acceptable ». « Nous devons favoriser la tenue d'un véritable débat avec toutes les parties concernées sur la façon de traiter avec dignité et en toute responsabilité ces questions ».

    La conférence

    L'objectif de la conférence est de fournir un forum de discussion aux scientifiques et au public pour débattre des possibilités, priorités et difficultés de la recherche sur les cellules souches en Europe. La conférence débutera par le passage en revue des avancées récentes dans ce domaine ainsi que leurs conséquences médicales et éthiques. Son objectif premier reste cependant la création d'une plate-forme de discussion pour initier et encourager un débat d'information pluriel, regroupant l'ensemble des parties qui souhaitent discuter des avantages potentiels, des risques possibles et des implications éthiques liés à la recherche sur les cellules souches. En conséquence, la Commission a invité un large panel d'acteurs - scientifiques, spécialistes des règles d'éthique, associations de patients, groupes d'intérêt, professions médicales, médias, députés européens, autorités publiques et représentants de la société civile - afin d'échanger leurs vues et de débattre ouvertement.

    La conférence de presse (18/12/01 - 11:15)

    Lors de la conférence de presse du 18 décembre, les membres du Groupe de Haut Niveau pour les Sciences de la Vie passeront en revue l'impact médical, éthique et social des avancées de la recherche sur les cellules souches. D'autre part, le Commissaire Busquin commentera les récents développements politiques (voir programme pour plus de détails).

    Ces questions incluront le récent vote par le Parlement européen du rapport Fiori, au cours duquel le Commissaire Busquin a affirmé devant les députés européens : « Nous ne devrions pas exclure définitivement certaines possibilités de recherche car nous courons dès lors le risque de nous priver de moyens de soulager de grandes souffrances et compromettons les chances de l'Europe de se maintenir au premier rang en matièrematière de connaissances ». Ce dernier développement a une influence directe sur le type de recherches qui pourront être menées et financées par l'Union européenne dans le cadre du 6ème programme-cadre à venir (2002-2006). Ce programme-cadre devra réconcilier la liberté de conduire des recherches avec le souhait de bénéficier des avancées médicales, dans le respect des principes éthiques fondamentaux.