Réalisé au Canada par le laboratoire national de microbiologie de l'Agence de santé publique, le séquençage complet de l'ADN du virus H1N1 permet désormais la mise au point d'un vaccin.
A partir de trois isolats de virus provenant de deux provinces canadiennes, l'Ontario et la Nouvelle-Ecosse, et du Mexique, le laboratoire national de microbiologie de l'Agence de santé publique du Canada, à Winnipeg, a réussi l'analyse complète de la séquence génétique du virus A/H1N1.
La connaissance de ce génome permet désormais de repérer des protéines spécifiques de ce virus et donc d'entamer la mise au point d'un vaccin, qui les ciblera.
Les Etats-Unis travaillent déjà à la réalisation d'un vaccin et, selon l'AFP, un responsable des Instituts de la santé (NIH) vient de déclarer devant le Congrès que « des premiers pas ont été accomplis ».
La question de la stratégie à adopter pour la vaccination reste toujours suspendue à une décision de l'OMS. Il s'agit de trancher entre deux solutions : réaliser une souche particulière et la substituer à l'une des trois qui constituent aujourd'hui le vaccin actuel de la grippe saisonnière ou bien produire un seul vaccin contre le H1N1 (vaccin dit pré-pandémique). Dans le second cas, plus rapide, on utiliserait une variante du vaccin mis au point contre la grippe aviaire (H5N1).