Les travaux ayant accusé l’aspartame de conduire au développement de cancers ou à des accouchements prématurés n’ont pas convaincu l’Autorité européenne de sécurité des aliments. L’édulcorant restera donc autorisé dans l’Union européenne.

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    L'aspartame pourra toujours sucrer notre café. © Phovoir

    L'aspartame pourra toujours sucrer notre café. © Phovoir

    Selon l'Autorité européenne de sécurité des alimentsAutorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), « les deux études récemment publiées sur la sécurité des édulcorants artificiels ne justifient pas une révision des évaluations précédentes de l'aspartame ou d'autres édulcorants actuellement autorisés dans l'Union européenne. »

    Elle confirme donc l'avis rendu le 2 février dernier en France par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Pour les responsables de l'Efsa, l'étude italienne, menée sur des souris et dont les résultats avaient mis en avant un risque de cancer lié à la consommation d'aspartame, ne peut être validée. 

    Des études critiquables

    « Les scientifiques de l'Efsa ont conclu que la validité de l'étude et l'approche statistique adoptée ne pouvaient pas être évaluées. Par conséquent, ses résultats ne peuvent être interprétés. » Les équipes du Centre de recherche sur le cancer Ramazzini de Bologne (Italie) voient donc une nouvelle fois leurs travaux largement critiqués pour des raisons qui tiennent à leur méthodologie.

    L'Efsa, par ailleurs, a examiné l'étude danoise qui suggérait un lien de causalité entre la consommation de boissons contenant des édulcorants et le risque d'accouchement prématuré. « Comme l'indiquent les auteurs, des études supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer ou infirmer ce lien », souligne l'Efsa. Ses conclusions rejoignent donc en tous points celles de l'AnsesAnses.

    Pour aller plus loin, lire l'intégralité des travaux de l'Efsa, relatifs à l'aspartame (en anglais seulement).