Les scientifiques en apprennent plus sur le fonctionnement des lymphocytes NK, nos alliés dans la bataille contre les infections et le cancer.


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    L’Institut Sloan Kettering a mené une étude sur les lymphocytes cytotoxiquescytotoxiques naturels (ou NK pour Natural Killer), cellules du système immunitaire inné, qui fonctionne selon un processus complexe. Ces « tueuses naturelles » sont spécialisées dans la reconnaissance et la réponse aux infections : elles arrivent les premières sur le lieu et contrôlent les dégâts jusqu'à l'apparition des renfortsrenforts. Elles ont plus d'un tour dans leur sac : en plus de leur cytotoxicité rapide, elles sont capables de sécréter des cytokines et de se cloner. 

    Le saviez-vous ?

    Les cytokines sont des molécules du système immunitaire qui jouent un rôle de messager. Elles sont sécrétées par des lymphocytes et des macrophages, et agissent sur d'autres cellules pour en réguler l'activité.

    Pour subsister à une activité aussi exigeante en énergieénergie lorsqu'ils sont sollicités, les lymphocytes NK doivent augmenter leur activité métabolique de base. Puisque nous en savons encore peu dessus, les chercheurs ont étudié, in vivoin vivo, le rôle de la glycolyse aérobie, car on sait que d'autres cellules immunitaires telles que les lymphocytes T reposent dessus. Ils ont découvert qu'après une infection, le taux de dégradation du glucose des lymphocytes cytotoxiques naturels augmente, cinq jours plus tôt que les lymphocytes T. Cela confirme que les cellules NK sont cruciales pour une réponse rapide. 

    Illustration en 3D de lymphocytes attaquant une cellule cancéreuse. © Sebastian Kaulitzki, Adobe Stock
    Illustration en 3D de lymphocytes attaquant une cellule cancéreuse. © Sebastian Kaulitzki, Adobe Stock

    L'intérêt des cellules NK

    L'étude de ces cellules est un domaine de recherche important en immunologie aujourd'hui. « Il y a beaucoup d'intérêt en ce moment pour les cellules NK comme cible potentielle de l'immunothérapie. Mieux on comprend leur fonctionnement, mieux on pourra les programmer pour combattre des maladies », dit Joseph Sun, immunologiste à l'Institut Sloan Kettering.

    Elles seraient utilisées pour traiter des patients atteints de cancer et d'autres maladies, notamment par thérapie cellulairethérapie cellulaire, où les cellules sont cultivées en laboratoire puis introduites dans leur sang. Ce processus doit être maîtrisé et pas précipité pour trouver un équilibre entre la rapidité de la multiplication cellulaire et la vigueur des cellules produites.