Une étude suédoise montre que l'hormone GLP-1, utilisée dans le traitement du diabète et de l’obésité, pourrait considérablement réduire la dépendance à l’alcool.

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    D’après les expériences réalisées sur des souris, l’hormone intestinale GLP-1 est « capable d’empêcher l’alcool d’accélérer la sécrétion de dopamine », expliquent les auteurs de ces recherches. © Alexander Raths, Shutterstock.com

    D’après les expériences réalisées sur des souris, l’hormone intestinale GLP-1 est « capable d’empêcher l’alcool d’accélérer la sécrétion de dopamine », expliquent les auteurs de ces recherches. © Alexander Raths, Shutterstock.com

    Réalisée par des chercheurs de l'hôpital universitaire de Göteborg, en Suède, sur des souris et des rats, l'étude met en évidence des vertus jusqu'ici inconnues de l’hormone intestinale GLP-1 (ou glucagon-like peptide-1) actuellement utilisée pour accélérer l'action de l'insuline, dont le manque ou le mauvais fonctionnement est la cause du diabète.

    D'après les expériences faites sur des souris, la GLP-1 est aussi « capable d'empêcher l'alcoolalcool d'accélérer la sécrétion de dopamine », une hormone qui envoie au cerveau un signal de « récompense » lors d'une prise d'alcool ou de nourriture. Quant aux rats, « ils ont diminué leur consommation d'alcool » et les cas de « rechuterechute » chez les animaux sevrés ont disparu, soulignent Elisabet Jerlhag et Jörgen Engel dont les travaux ont été publiés dans la revue Addiction Biology.

    « La GLP-1 a réduit la consommation de 30 à 40 % chez ces rats qui ingurgitaient de grandes quantités d'alcool depuis plusieurs mois », souligne Elisabet Jerlhag. L'excès d'alcool est à l'origine de 3,3 millions de décès chaque année dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS).