Combien de tranches de bacon, de rosbif, ou bien de hot-dog peut-on manger sans risquer de développer une maladie chronique ? S'il est maintenant établi depuis longtemps qu'une consommation excessive de viande rouge ou transformée est liée à des risques cumulés de maladies chroniques, elle pourrait également être associée à un risque de démence, selon une étude américaine.
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La consommation excessive de viande rouge ou transformée est associée à un risque de maladies chroniques, notamment de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Une nouvelle étude américaine révèle qu'elle augmenterait également le risque de démence.
En soi, la viande rouge n'est pas mauvaise pour la santé. Elle est notamment riche en ferfer, en vitamine B12 et en séléniumsélénium, autant de nutriments qui peuvent manquer dans les régimes végétariensvégétariens ou végétaliens mal planifiés.
Mais une consommation excessive de viande rouge et de viande transformée augmente les risques de cancer colorectal, de maladies cardiovasculaires ou encore de diabète.
Et il se pourrait que le risque de démence vienne s'ajouter aux méfaits d'une consommation trop importante. Une étude américaine menée par la Harvard TH Chan School of Public Health et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), vient de mettre en lumièrelumière ce lien préoccupant. Leurs travaux sont publiés dans la revue Neurology.

Combien de hot-dog et de tranches de bacon ?
Les auteurs ont suivi plus de 130 000 personnes pendant près de 50 ans. Durant cette période, plus de 11 000 ont développé une démence.
En analysant les habitudes alimentaires des participants, ils ont observé que ceux qui mangeaient plus d'un quart d'une portion quotidienne de viande rouge ou transformée (environ deux tranches de bacon, une tranche et demie de mortadelle ou un hot-dog), avaient un risque de démence augmenté de 13 % par rapport à ceux qui en consommaient moins.
Les chercheurs explorent actuellement les mécanismes biologiques en jeu, notamment le rôle du microbiote intestinal. L'oxyde de triméthylamine, un composé issu de la dégradation de la viande par les bactériesbactéries intestinales, pourrait favoriser l'agrégation des protéinesprotéines impliquées dans la maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer.
Les graisses saturées et le sel présents dans la viande rouge pourraient également affecter la santé des cellules cérébrales.
Une consommation encore excessive
Le Fonds Mondial de Recherche sur le cancercancer recommande ainsi une consommation de viande rouge inférieure à 300 g par personne et par semaine. Le ministère de la Santé, dans son Plan national Nutrition Santé (PNNS), recommande, de son côté, une consommation inférieure à 500 g par semaine. Problème, l'Agence de Sécurité sanitaires (AnsesAnses) estime que « 28 % des adultes consomment encore plus de 500 g de viande rouge par semaine ».