Pour contrer l'épidémie de désinformation déclenchée par le coronavirus, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a corrigé plusieurs mythes circulant sur la toile. 


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    Le coronavirus SARS-CoV-2 a désormais contaminé plus de 200.000 personnes dans le monde, et près de 8.000 en France. Face à la peur et au stress que cette pandémie engendre, certaines personnes peuvent baisser leur garder et croire, voire partager, de fausses informationsfausses informations. Afin de minimiser la propagation du virus et le nombre de cas graves, il est pourtant essentiel de conserver son esprit critique. En ce sens, l'Organisation mondiale de la Santé (OMSOMS) a corrigé plusieurs mythes circulant allègrement sur les réseaux sociauxréseaux sociaux.

    1. Personne ne sait si le SARS-CoV-2 est sensible au climat ou à la météo

    Jusqu'à présent, aucune information ne permet d'affirmer si le froid a un effet sur le virus. De la même façon, il est trop tôt pour savoir si le coronavirus disparaîtra avec l'arrivée des beaux jours. Certains chercheurs pensent que sa propagation sera freinée, mais aucun ne s'aventure à affirmer quoi que ce soit. Par contre, il est avéré que des pays au climatclimat chaud et humide recensent des cas de Covid-19Covid-19. Actuellement, ce sont 156 des 193 pays membres de l'ONU qui sont touchés par la pandémie.

    2. La chaleur d'un bain ne prémunit pas contre le coronavirus

    En temps normal, la température du corps se situe aux alentours de 37 °C. Et prendre un bain chaud n'y change rien. De fait, cela ne changera ni les chances de survie du coronavirus dans le corps ni les chances d'être contaminé. Pour se prémunir d'une infection, la meilleure méthode est de rester chez soi et de se laver les mains régulièrement avec du savon ou du gel hydro-alcoolique

    3. Les moustiques ne transmettent pas le SARS-CoV-2

    Mais bien le paludisme, la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya... Concernant le nouveau coronavirus, aucune information ne suggère que les moustiquesmoustiques pourraient le transmettre à l'humain. Pour l'instant, les experts considèrent qu'il s'agit d'un virus respiratoire. Il se propage principalement par des gouttelettes qu'une personne infectée génère en toussant, en éternuant, par la salivesalive ou les écoulements nasaux. Néanmoins, certaines études avancent qu'il pourrait survivre plusieurs heures, voire plusieurs jours sur des objets. Mais aucune n'affirme que cela pourrait être un mode de transmission. La prudence est de mise.

    4. L'usage du savon ou du gel hydro-alcoolique sont les seuls efficaces pour tuer le virus

    En l'absence de médicaments ou de vaccinvaccin, le seul geste qui peut protéger contre le virus est le lavage de mains. Régulièrement, avec du savon ou une solution hydro-alcoolique. Les sèche-mains ne sont d'aucune utilité et les lampes à UVUV non plus. Les UV sont effectivement utilisés par la Chine pour désinfecter certains lieux mais leur utilisation directe sur la peau est déconseillée. De la même façon, la pulvérisation d'alcoolalcool ou de chlorechlore sur l'ensemble du corps ne tue pas les virus. Et celle-ci peut être nocive pour les muqueusesmuqueuses comme les yeuxyeux et la bouche.

    L’OMS déconseille de désinfecter ses mains aux UV. © Khunatorn, Adobe Stock
    L’OMS déconseille de désinfecter ses mains aux UV. © Khunatorn, Adobe Stock

    5. Les scanners thermiques détectent les personnes fiévreuses

    Les scannersscanners thermiques sont parfaitement efficaces pour détecter les personnes fiévreuses touchées par un virus, en l'occurrence le SARS-CoV-2. Par contre, ils ne pourront pas déceler la maladie chez une personne en période d'incubation, c'est-à-dire durant la période où le virus est présent dans le corps mais n'a pas encore rendu la personne malade. Elle ne présente donc aucun symptômesymptôme. Cette période est estimée entre deux et dix jours. Au-delà, l'individu contaminé présentera des symptômes. Mais, dans 80 % des cas, ceux-ci seront mineurs.

    6. Les vaccins contre d'autres virus ne protègent pas du coronavirus

    Pour l'instant, il n'existe aucun vaccin contre le SARS-CoV-2. Les premiers essais cliniques sont en cours, mais ce potentiel vaccin ne sera pas disponible avant plusieurs mois, voire un an. En attendant, ni d'autres vaccins contre des pneumoniespneumonies, ni le vaccin contre la grippegrippe n'ont été jugés efficaces contre le coronavirus actuel. L'OMS rappelle néanmoins que la vaccination est hautement recommandée pour protéger sa santé et celle de ses proches.

    7. Les solutions nasales et la consommation d'ail ne prémunissent pas contre le SARS-CoV-2

    Aucune preuve ne laisse penser que se rincer le neznez avec une solution saline empêche de développer le Covid-19. En général, cette méthode ne serait pas efficace contre les infections respiratoires. Par ailleurs, si l'ailail a des propriétés antimicrobiennes, en consommer ne fait pas fuir le virus. 

    8. Les personnes jeunes peuvent aussi être affectées

    Les personnes âgées ont davantage de risques de développer une forme grave de Covid-19, à l'instar des personnes souffrant d'une pathologiepathologie. Néanmoins, toutes les tranches d'âge sont touchées par le coronavirus. Seuls les symptômes varient.

    9. Le SARS-CoV-2 n'est pas sensible aux antibiotiques

    En effet, les antibiotiquesantibiotiques sont conçus contre des bactériesbactéries. Or, c'est un virus qui se répand actuellement dans le monde. Aucun antibiotique ne lui fera d'effet.