Le coronavirus responsable de la pandémie de Covid-19 semble ne pas vouloir en finir de se propager à travers le monde. Pour interrompre la chaîne de contamination, il faudrait pouvoir identifier les personnes infectées de manière précoce. Peut-être en s’appuyant sur des chiens renifleurs, comme le suggèrent des chercheurs dans cette vidéo.


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    Dès le mois d'avril dernier, certains ont émis l'hypothèse que les chienschiens de détection pourraient être capables de repérer les personnes atteintes de Covid-19. De premières expériences ont été menées. Plutôt positives. Elles sont aujourd'hui confirmées par des travaux de chercheurs de l’université de médecine vétérinaire de Hanovre (Allemagne). Leur conclusion : après une semaine d'entraînement seulement, les chiens renifleurs sont capables de distinguer une personne infectée par le coronavirus d'une personne en bonne santé.

    Plus de 1.000 échantillons de salive et de sécrétions trachéobronchiques ont été présentés à huit chiens de détection de l'armée allemande. Ils ont donné un signal correct dans 94 % des cas. Alors même que ni les maîtres-chiens ni les chercheurs n'étaient informés de la nature des échantillons. Plus exactement, c'est une sensibilité de 83 % et une spécificité de 96 % qui ont été observées. La sensibilité faisant référence à la détection d'échantillons positifs. Et la spécificité désignant la détection d'échantillons témoins négatifs.

    « Nous avons été étonnés de la rapidité avec laquelle les chiens ont appris à détecter le coronavirus », commente Esther Schalke, comportementaliste dans l'armée allemande, dans un communiqué de l’université de Hanovre. De quoi envisager d'utiliser rapidement la méthode dans les lieux publics pour aider à prévenir la propagation du coronavirus.

    Par le passé, des études ont déjà étudié la possibilité de détecter des cancers à l’aide de chiens renifleurs. © Photographee.eu, Adobe Stock
    Par le passé, des études ont déjà étudié la possibilité de détecter des cancers à l’aide de chiens renifleurs. © Photographee.eu, Adobe Stock

    Des chiens renifleurs à l’aéroport de Dubaï

    À l'aéroport de Dubaï (Émirats arabes unis), d'ailleurs, les autorités ont d'ores et déjà déployé des chiens renifleurs. Les chercheurs qui les ont accompagnés dans leur démarche estiment qu'un seul de ces chiens est capable de tester 250 personnes par heure. Un soutien certainement précieux dans la lutte contre la pandémie. Même si depuis le 1er août, les autorités émiriennes exigent que les passagers présentent un certificatcertificat de test PCRtest PCR négatif avant même d'être autorisés à embarquer sur un vol à destination du pays.

    Le saviez-vous ?

    À leur arrivée à l’aéroport de Dubaï, le test par chien renifleur est sans contact. Les passagers donnent un échantillon… de leur odeur ! Un chien le renifle alors à travers un entonnoir. S’il ne réagit pas, le passager peut quitter l’aéroport en quelques minutes. Mais si le chien s’assoit, le passager est isolé et testé à l’aide d’un test PCR classique.

    Rappelons que les chercheurs savent que les maladies respiratoires infectieuses peuvent libérer des composés organiques volatilscomposés organiques volatils spécifiques. Ils pensent aussi que les processus métaboliques des patients malades sont modifiés et que les chiens de détection sont capables de flairer ces changements.

    Ces résultats indiquent que les chiens préentraînés à la détection des odeurs peuvent discriminer de manière fiable, précise et rapide les échantillons du SARS-CoV-2. Ils constituent une base solidesolide pour de futures études du même genre.


    Pour lutter contre la pandémie, des chiens sont entraînés pour flairer le coronavirus

    Avec ses 200 millions de cellules olfactives, contre 5 petits millions chez l'humain, le flair de chien intéresse de plus en plus les chercheurs. Au Royaume-Uni, une équipe pluridisciplinaire est convaincue que le formidable odorat du meilleur ami de l'Homme peut traquer le coronavirus et ainsi mieux contrôler sa propagation.

    Article de Futura avec l'AFP-Relaxnews paru le 24/04/2020

    Des chercheurs britanniques vont tenter de dresser des chiens pour détecter le nouveau coronavirus. © Alexandr, Adobe Stock
    Des chercheurs britanniques vont tenter de dresser des chiens pour détecter le nouveau coronavirus. © Alexandr, Adobe Stock

    Vers un « diagnosticdiagnostic rapide et non invasifinvasif »... et à la truffe humide ? Une association épaulée par des chercheurs britanniques tente d'entraîner des chiens à repérer les personnes porteuses du nouveau coronavirus, après plusieurs essais concluants avec d'autres maladies.

    « Nous pensons que les chiens peuvent détecter le Covid-19 et qu'ils pourront très rapidement dépister des centaines de personnes afin de savoir qui doit être testé et isolé », a déclaré à l'AFP Claire Guest, fondatrice et directrice générale de l'association Medical Detection Dogs.

    Le flair des chiens permettrait d'établir un diagnostic rapide et non-invasif. © Khalil Mazraawi, AFP
    Le flair des chiens permettrait d'établir un diagnostic rapide et non-invasif. © Khalil Mazraawi, AFP

    Le flair des chiens pourrait contrôler la propagation du coronavirus  

    Dans son centre d'entraînement situé à Milton Keynes, dans le centre de l'Angleterre, les chiens sont dressés à reconnaître l'odeur du virusvirus parmi plusieurs échantillons. Ils doivent alors signaler quand ils l'ont trouvée, avant d'être récompensés. « Nous avons la preuve que les chiens peuvent détecter des bactériesbactéries et d'autres maladies, nous pensons donc que ce projet fera une énorme différence dans la capacité à contrôler la propagation de Covid-19 », a ajouté Mme Guest.

    Son association a déjà formé des canidéscanidés à détecter le cancercancer, des infections bactériennes ou la maladie de Parkinsonmaladie de Parkinson. Elle travaille depuis le mois dernier en relation avec les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) et l'université de Durham. Les trois partenaires ont également contacté le gouvernement pour lui expliquer comment le meilleur ami de l'Homme pourrait s'avérer un allié précieux dans la lutte contre la pandémiepandémie.

    L'association explique que le procédé serait le même pour apprendre aux chiens à repérer le Covid-19. Il s'agira de leur faire renifler des échantillons et de leur apprendre à signaler quand ils l'ont trouvé. Les chiens sont en outre capables de détecter des changements subtils de température de la peau, et pourraient potentiellement indiquer si quelqu'un a de la fièvre.

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    Les chiens sont capables de détecter un cancer avec 97 % de fiabilité

    Le meilleur ami de l'Homme a appris à détecter certains cancers, la maladie d'Alzheimer et d'autres infections.  © mauinow1, IStock.com
    Le meilleur ami de l'Homme a appris à détecter certains cancers, la maladie d'Alzheimer et d'autres infections.  © mauinow1, IStock.com

    Une approche révolutionnaire

    Les chiens peuvent sentir les odeurs des humains avec « une précision extrêmement élevée », selon James Logan, chef du département de contrôle des maladies du LSHTM. Il y a donc de « très grandes chances » qu'ils soient capables de détecter Covid-19 de la même manière, a-t-il ajouté, jugeant qu'ils pourraient ainsi « révolutionner notre réponse » face à la pandémie qui a déjà fait plus de 17.000 morts dans les hôpitaux britanniques.

    Ils pourraient ainsi « révolutionner notre réponse » face à la pandémie

    L'équipe s'est donné pour but de former les animaux en six semaines, afin de pouvoir fournir rapidement aux autorités sanitaires un « outil de diagnostic rapide et non invasif ».

    Une fois dressés, les chiens pourront être utilisés pour identifier des voyageurs contaminés par le virus à leur arrivée dans le pays ou être déployés dans d'autres espaces publics.

    Selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles, le Covid-19 a contaminé plus de 1.240.000 personnes dans le monde. Le nombre réel d'infections pourrait s'avérer beaucoup plus élevé, puisque de nombreux pays ne testent que les cas graves ou les patients nécessitant une hospitalisation.

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    Le chien est le meilleur ami de l’Homme depuis au moins 30.000 ans