Environ 3.000 femmes déclarent un cancer du col de l'utérus chaque année en France, dont la grande majorité est causée par une famille de virus oncogènes : les papillomavirus. Des vaccins sont recommandés pour prévenir cette infection sexuellement transmissible et ses conséquences graves depuis 2007. Une étude anglaise fait état des bons résultats de cette campagne de vaccination sur l'incidence des lésions précancéreuses et les cancers déclarés chez les jeunes femmes.


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    Les bons résultats de la campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), des virus transmissibles par voie sexuelle à l'origine de certains cancers du col de l'utérus se confirment. Depuis 2007, deux vaccins contre les HPV sont disponibles en France : le Gardasil 9, efficace contre 9 HPV différents et le Cervarix, contre les HPV 16 et 18. Après les premières vaccinations, les résultats positifs ont été observés rapidement sur le nombre d'infection par les HPV et sur l'incidenceincidence des liaisons pré-cancéreuses chez les femmes.

    Un papillomavirus humain vu au microscope éléctronique. © Domaine public
    Un papillomavirus humain vu au microscope éléctronique. © Domaine public

    97 % de lésions précancéreuses en moins chez les très jeunes filles

    Aujourd'hui, une étude anglaise parue dans The Lancet indique que l'injection du vaccin Cervarix -- le plus administré outre-Manche au moment de l'étude -- réduit significativement le nombre de cancers du col de l'utéruscancers du col de l'utérus déclarés et les néoplasiesnéoplasies intraépthiliales cervicales de classe 3, une lésion précancéreuse profonde. La protection conférée par le vaccin dépend de l'âge des jeunes filles. La baisse du nombre de cancers du col de l'utérus déclarés chez les vaccinées de 16-18 ans est de 37 %, 62 % pour les 14-16 ans et 87 % pour les 12-13 ans en comparaison avec des jeunes filles non vaccinées. Pour les lésions précancéreuses profondes, un phénomène similaire a été observé : le vaccin les réduit de 39 % chez les 16-18 ans, de 75 % chez les 14-16 ans et 97 % pour 12-13 ans.

    L'étude s'est concentrée sur de très jeunes filles, mais pour savoir si les bénéfices de la vaccination perdurent dans le temps, un suivi sur plusieurs années est nécessaire. La vaccination contre les HPV est recommandée aux filles et aux garçons âgés de 11 à 14 ans avec un protocoleprotocole en deux doses. Un rattrapage est possible pour les 15-19 ans, avec trois doses et, pour les hommes ayant des relations homosexuelleshomosexuelles jusqu'à 26 ans. Aujourd'hui, les nouvelles vaccinations se font uniquement avec le Gardasil 9, les résultats publiés dans The Lancet ne sont donc pas applicables à ce dernier.