Une entreprise basée à Birmingham propose de retarder la ménopause en congelant des tissus ovariens, pour les greffer plus tard. Neuf femmes auraient déjà bénéficié de ce protocole au Royaume-Uni.


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    Proposé par Simon Fishel, médecin spécialiste en fécondation in vitro et fondateur de l'entreprise ProFam basée à Birmingham (Angleterre), le procédé consiste à prélever un bout de tissu ovarien chez les femmes de 40 ans via une chirurgie en trou de serrure, puis à le congeler.

    Lorsque les femmes concernées entreront en phase de ménopause, les tissus congelés pourront être greffés dans le corps. Si le tissu ovarien survit au processus, il devrait combler le déclin des hormones sexuelles et retarder la ménopause.

    La congélation du tissu ovarien pour préserver la fertilité

    Les chances d'efficacité sont toutefois directement liées à l'âge de la femme au moment de la greffe : le tissu prélevé sur une femme de 25 ans pourrait retarder la ménopause de 20 ans, alors que celui prélevé sur une femme de 40 ans pourrait repousser l'échéance de seulement cinq ans, précisent les médecins. Cette intervention qui dure moins de 30 minutes a déjà été testée sur neuf patientes britanniques. Elle vaut toutefois son petit pesant d'or, puisqu'elle coûte entre 7.000 £ et 11.000 £, soit environ 7.600-11.900 euros.

    Ce procédé pourrait aider de nombreuses femmes à lutter contre les complications que peuvent entraîner la ménopause telles que l'ostéoporoseostéoporose, les maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires, ainsi que d'autres symptômessymptômes courants comme des bouffées de chaleurchaleur, une baisse de libidolibido ou des troubles de l'humeur. Cette méthode de congélation de tissus ovariens a déjà fait ses preuves sur les jeunes filles et les femmes qui suivent un traitement contre le cancercancer, afin de préserver leur fertilité.


    Repousser les limites de la fécondité

    Article d'ADIT paru le 27 février 2002

    Une étonnante expérience montréalaise sur la congélation d'ovairesovaires entiers laisse entrevoir la possibilité qu'un jour les femmes pourraient bien être en mesure de concevoir des enfants bien plus longtemps qu'aujourd'hui.

    Contrairement au spermesperme ou aux embryonsembryons que la médecine actuelle est capable de conserver plusieurs années dans l'azoteazote, les ovaires ou les ovulesovules résistent plutôt mal au passage par le froid.

    Mais une équipe de chercheurs des universités McGill, Montréal et Washington déclare avoir réussi, chez les animaux tout du moins, à congeler, décongeler puis transplanter des ovaires et des trompes de Fallopetrompes de Fallope de rattes. Les ovaires ont ensuite produit des hormones et des ovules dans la moitie des cas d'animaux transplantés. Une ratte a même débuté une grossessegrossesse.

    Ces résultats laissent entrevoir l'espoir de concevoir des enfants pour toutes les femmes qui font face à une ménopause précoce ou à une stérilité due à certains traitements. "On pourra même envisager d'ici quelques années prélever un ovaire chez une jeune femme puis le lui réimplanter plusieurs années plus tard, après que son horloge biologiquehorloge biologique l'a privée de sa capacité à enfanter" selon le Dr Roger Gosden, un biologiste affilié à l'université de Montréal et co-auteur de l'étude publiée dans le journal Nature.

    Toutefois il ne faut pas perdre de vue que ces expériences n'ont été menées pour l'instant que sur les animaux. Il faudra sûrement plusieurs années de recherches supplémentaires avant de pouvoir obtenir les mêmes résultats sur les humains. Cette réussite sur les ovaires suggère également que d'autres organes entiers pourraient être congelés puis décongelés sans être trop affectés par le froid. Ce qui pourrait bien résoudre en partie le problème des dons et conservations d'organes humains.